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Négociations sur le cas Karim : L’Etat veut lâcher l’affaire, Abdoulaye Wade réfuse et demande un procès transparent pour blanchir Karim

| 19.07.2014
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Négociations sur le cas Karim : L’Etat veut lâcher l’affaire, Abdoulaye Wade réfuse et demande un procès transparent pour blanchir Karim
© DR / Autre Presse
Négociations sur le cas Karim : L’Etat veut lâcher l’affaire, Abdoulaye Wade réfuse et demande un procès transparent pour blanchir Karim
A beau faire des démentis dans la presse, le pouvoir ne pourra jamais cacher aussi longtemps qu'il le voudra ses manœuvres dans l'affaire Karim Wade. Il y a aujourd'hui bel et bien négociation dans le dossier du fils de l'ancien président, emprisonné depuis avril 2013 pour enrichissement illicite. Face à l'impasse dans la traque des biens mal acquis, certains caciques du pouvoir ont travaillé l'oreille du président Macky Sall. Selon eux ce n'est pas dans son intérêt de garder Karim Wade en prison. Donc, il va falloir le lâcher, disent-ils.

en croire Direct info, de sources dignes de foi, des « conditions juridiques » sont déjà avancées dans le cadre de cette négociation. Dans ce qu'il convient d'appeler un « protocole », le Palais parle de 5 ans de condamnation contre l'ancien ministre du « ciel et de la terre », dont deux fermes et trois avec sursis. Le schéma, c'est libérer Wade-fils de prison pour casquer qu'il y a un cul-de-sac dans la traque des biens mal acquis, mais en même temps créer un « obstacle » juridique lui empêchant de se présenter à la présidentielle de 2017. « Et à condition qu'on obtienne de lui qu'il ne se présentera pas à la prochaine présidentielle », souffle une source bien au fait des tractations menées en haut lieu.

En effet, la source rappelle un fait majeur qui a troublé le jeu du pouvoir. C'est quand la presse avait annoncé le déplacement de Moustapha Diakhaté chez Wade. Ce qui demeure constant, c'est que le président du groupe parlementaire de la majorité n'avait pas agi de son propre chef. La Présidence qui ne s'attendait pas à ce que l'affaire soit ébruitée par la presse, a sorti un communiqué pour le désavouer et démentir l'information.

Des personnes à qui ces manœuvres du Palais n'ont pas échappé, confient que tout ceci était fait pour brouiller les cartes. Mais elles soutiennent mordicus qu'il y a négociation. « La Présidence publie des communiqués pour dire qu'il n'y a de négociation, il n'y a rien du tout. C'est archi faux », soutient notre interlocuteur sous couvert de l'anonymat.

Le prédécesseur de Macky et père de célèbre détenu de la Maison d'Arrêt et de Correction (MAC) de Rebeuss ne veut entendre parler ni de grâce encore moins d'amnistie. Son fils Karim dans les liens de la détention depuis le 17 avril 2013 ne devrait bénéficier selon lui que d'un non lieu total car il n'a rien fait.

Ce sont en ces termes que Wade aurait répondu à la proposition du pouvoir en place de se montrer magnanime sur le dossier de son fils dont le procès est prévu le 31 juillet prochain devant la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite (CREI).

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