Nigeria: Bama prise par Boko Haram selon des habitants, l'armée dément

| 02.09.2014
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Nigeria: Bama prise par Boko Haram selon des habitants, l'armée dément
© DR / Autre Presse
Nigeria: Bama prise par Boko Haram selon des habitants, l'armée dément
Maiduguri (Nigeria) - Le groupe islamiste armé Boko Haram s'est emparé de la ville stratégique de Bama, dans le nord-est du Nigeria, selon les témoignages d'habitants, après plus de 24 heures de violents combats contre l'armée qui dément la perte de la ville.


Bama, deuxième ville de l'Etat de Borno, ne se trouve qu'à 70 km au sud-est de Maiduguri, la capitale de l'Etat et métropole régionale de 1,5 million d'habitants (selon le recensement de 2006).

Bama est maintenant entre les mains de Boko Haram parce qu'il ne reste plus un seul soldat là-bas, a déclaré à l'AFP un habitant qui a fui la ville, Umar Dahiru.

L'armée nigériane de son côté a démenti avoir perdu la ville. Sur son compte twitter, elle proclame sa Victoire. Lundi soir, un autre message indiquait qu'elle avait repoussé les insurgés hors de la ville.

Des milliers d'habitants ont fui les combats à Bama et se sont réfugiés à Maiduguri. Selon plusieurs témoignages, les combattants de Boko Haram ont vaincu l'armée et se sont emparés de la base militaire de la ville.

Plus de 400 soldats se sont enfuis avec des habitants, a ajouté Umar Dahiru.

Certains d'entre eux (les soldats) n'avaient pas de chaussures, d'autres seulement une veste, et d'autres pas de fusil. A les voir, ils avaient l'air de s'échapper pour sauver leurs vies, a témoigné un étudiant de l'université de Maiduguri, Aliyu Dawud.

Les militants de Boko Haram en grand nombre avaient lancé l'assaut lundi avant l'aube, selon une source sécuritaire et des habitants.

Il semble que l'armée avait le dessus, jusqu'à ce qu'un avion de combat bombarde par erreur les troupes, entraînant leur fuite, d'après un habitant.

L'avion n'a pas pu distinguer les soldats des combattants de Boko Haram et a bombardé la caserne, qui était alors sous le contrôle des soldats, a déclaré Yasir Zarami.

Le bombardement a détruit la caserne et forcé les soldats à fuir vers Maiduguri avec des milliers de civils, a-t-il ajouté.

Le sénateur de Borno, Ahmed Zannah avait témoigné de manière similaire lundi soir au service en haoussa (principale langue locale) de la BBC.

A Maiduguri, le couvre-feu a été étendu de 19 heures à 6 heures du matin (18h00 à 05h00 GMT), pour empêcher une infiltration des insurgés qui ont subi de lourdes pertes.
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