Selon toujours nos confrères de l'Indépendant, une source proche du dossier que nous avons joint a indiqué que le juge d'instruction a évité, tout d'abord, de recourir à la force en agissant avec amabilité à l'égard du capitaine Sanogo. Il l' a appelé pour lui demander gentiment de se mettre à la disposition de la justice dans le cadre des enquêtes sur les exécutions et les disparitions de soldats lors des affrontements du 30 avril au 1er mai 2012 entre bérets verts et bérets rouges de la dernière mutinerie du 30 septembre 2013. Une demande à laquelle l'intéressé n'a pas donné suite favorable. Le juge d'instruction Yaya Karembé lui a ensuite délivré une première convocation, puis une deuxième et une troisième. Le capitaine Sanogo n'a donné suite à aucune de ces convocations. Toute chose qui amena le juge à opter pour une méthode forte, celle du mandat d'amener qui fait obligation à toutes les forces de sécurité de se mettre en état d'alerte pour l'exécution de la décision judiciaire.
Selon l'article 114 du code de procédure pénale, le juge d'instruction peut, selon les cas, décerner le mandat d'amener, de dépôt, ou d'arrêt. Le mandat d'amener est l'ordre donné par le juge à la force publique de conduire immédiatement l'inculpé devant lui. Dans l'entourage du capitaine Amadou Haya Sanogo, on apprend que l'intéressé déférera à la convocation du juge Yaya Karembé, du mercredi 6 novembre, mais qu'il le récusera pour « partialité ».
Abdoulaye Diakité