Plus de 33.000 réfugiés maliens vivent toujours au Burkina, selon le HCR

| 06.03.2014
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Plus de 33.000 réfugiés maliens vivent toujours au Burkina, selon le HCR
© DR / Autre Presse
Plus de 33.000 réfugiés maliens vivent toujours au Burkina, selon le HCR
Malgré le retour à l'ordre constitutionnel dans leur pays, dont l'occupation de la partie nord par des djihadistes avait provoqué des départs, plus de 33.000 réfugiés maliens séjournent toujours au Burkina, selon un recensement du Haut- commissariat pour les réfugiés.

Sur 34.085 personnes réfugiées au Burkina Faso, recensées lors de l'enregistement biométrique mené conjointement par le Haut- commissariat pour les réfugiés (HCR) et la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF), plus de plus de 33.000 maliens ont été dénombrés, principalement sur les sites de Mentao, de Goudoubo, de Sagnioniogo et dans la région urbaine de Bobo Dioulasso, a indiqué le coordonnateur national de la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF), Mamadou Sangaré.

Débuté en août 2013, cet enregistrement biométrique, qui a pris fin en février 2014, a consisté à collecter, vérifier et mettre à jour les données individuelles des réfugiés et demandeurs d'asile au Burkina Faso en prenant leurs empreintes digitales.

Pour les initiateurs, il permettra une meilleure protection et assistance aux réfugiés et aux maliens d'obtenir des attestations de réfugié, valables pour un an.

L'opération a également permis d'enrôler 247 réfugiés originaires d'autres pays comme le Burundi, le Congo, la Centrafrique, la République Démocratique du Congo, le Tchad, en plus desquels 57 demandeurs d'asile.

Selon la représentante du HCR au Burkina Gogo Hukportie, on a assisté à une baisse sensible du nombre des réfugiés, soit environ 31% comparativement au chiffre de l'enregistrement de 2012.

L'étude a permis de constater des départs spontanés de 1600 personnes, liés à l'effet de la transhumance.

Au Burkina Faso, 49.975 réfugiés avaient été enrôlés lors d'une phase dénommée opération biométrique de niveau II.

Il y a un besoin urgent de fonds pour poursuivre l'assistance vitale aux réfugiés maliens, ont indiqué le HCR et le PAM dans un communiqué commun.

"Nous appelons urgemment les donateurs à nous aider à continuer à nourrir ces réfugiés et à leur procurer des abris, ainsi que de permettre à leurs enfants de continuer d'aller à l'école dans nos camps et d'avoir également accès aux services de santé de base", a plaidé le coordinateur régional du HCR au Mali, cité dans le communiqué.

Une rébellion touaregs déclenchée en janvier 2012 au Mali a plongé ce pays dans une crise politico militaire de 18 mois, marqué par un coup d'État militaire et l'occupation des régions du nord par des groupes djihadistes armés.

Les islamistes ont été chassés à partir de janvier 2013 par une intervention militaire internationale, toujours en cours.
AB/TAA

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