Pointé du doigt pour son jugement sur l'affaire de la tentative d'empoisonnement du président Yaya Boni, le magistrat béninois Angelo Houssou a était interpellé à l'aéroport de New York avec un visa d'entrée non valide d'après le ministre béninois de la justice et des droits de l'homme, Valentin Djemontin, qui estime que : « Rien ne peut expliquer cette demande d'asile du juge Houssou » qu'il accuse de vouloir « faire un coup médiatique »

Une affaire étonnante

Cet affaire rocambolesque est au centre de l'actualité du bénin. Les faits remontent à octobre 2012, les autorités béninoises accusent le milliardaire Patrice Talon d'avoir fomenté un complot visant à intoxiquer le président Yaya Boni. En effet, dans la nuit du 19 au 20 octobre, d'après les enquêteurs Ibrahim Mana Cissé, le médecin personnel du chef de l'Etat et, Zoubérath Kora sa nièce et gouvernante, en échange d'un milliard sont chargés de faire en sorte que le président ingurgite des poisons à la place de ses médicaments. Mais le plan sera découvert par le petit ami de la nièce qui donnera par la suite l'alerte. Ibrahim Mama Cissé et Zoubérath Kora seront interpellés en France. Ils feront des aveux et désigneront comme commanditaire du complot Patrice Talon. Les médicaments seront quant à eux transmis au FBI et au laboratoire français TOXIAB qui, après analyse, révéleront qu'ils contiennent des substances dangereuses et à forte dose elles s'avèrent mortelles : La sufentanyl, l'atracurium et la kétamine.

UN jugement et un juge qui font Défaut.

Cependant, c'est avec étonnement que le camp présidentiel apprit que le juge chargé de l'affaire Angelo Houssou a prononcé pour l'affaire. Malgré la toxicité avérée des éléments découverts et les aveux recueillis, ce même juge sera intercepté à la frontière nigériane avec 7 000 dollars en liquide, trois chéquiers, trois valises contenant ses effets personnels et un visa de trois ans pour les États-Unis. Alors, une question se pose: pourquoi a-t-il fuit ? A-t-il subit des menaces ? Ou a-t-il était tout simplement acheté ? Ce qui pousse un conseiller du président a déclaré que « le revirement du magistrat qui a mené l'enquête pendant sept mois, recueilli les aveux des suspects et eu accès aux rapports toxicologiques, est tellement hallucinant qu'il ne peut avoir été provoqué que par la partie qui avait intérêt à obtenir un non-lieu » s'était insurgé à l'époque, un conseiller du président.

« Il a eu manipulation »

L'avocat de l'homme d'affaire, Mr William Bourdon, lui, avait déclaré au micro de France 24 que « oui, il y a eu manipulation sur les gélules, pour tenter d'accabler Patrice Talon, qui n'est poursuivi que pour des raisons politiques » et qu'il serait victime d'une cabale car il s'opposerait à un projet de loi permettant au président actuel de modifier la constitution en vue d'un troisième mandat. Une version que la présidence béninoise dément totalement.

Cependant il demeure toujours sous contrôle judiciaire en France pour son rôle présumé dans cette affaire. En attendant ou non son extradition vers le bénin. Une extradition pour laquelle la justice française doit se prononcer le 4 décembre.

Issa Ndiéguéne pour Bâyiri.com