Contrairement au Nigeria où les incursions terroristes sont perpétrées par un mouvement interne, les shebabs eux, entendent punir le Kenya pour l'intervention de ses troupes aux côtés de l'armée régulière somalienne. Après l'attentat du Westgate qui a fait plus d'une soixantaine de morts en septembre dernier à Nairobi, ces «fous d'Allah» semblent décidés à aller jusqu'au bout de leur folie meurtrière. Dans un contexte international où Boko Haram bénéficie d'une totale impunité au Nigéria, il faut craindre que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets au Kenya.
Au regard de la facilité avec laquelle les attaques de Mpeketoni ont été menées, il est évident que le gouvernement kenyan n'a pas les moyens d'assurer une surveillance spéciale de tous les coins et recoins susceptibles d'être la cible des shebabs. Qui plus est, ceux-ci paraissent maîtriser si bien le terrain qu'il faut un supplément de stratégies et de forces pour les mettre définitivement hors d'état de nuire. Or, c'est bien ce qui manque le plus à Nairobi comme à Abuja.
Par BARKBIIGA