Les experts ajoutent, dans ce document daté du 12 novembre et adressé à la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies, disposer d'"informations crédibles" que les vestiges du M23 et ses alliés "continuent à recruter (des hommes) au Rwanda.
Comme les précédents, ce rapport définitif pointe notamment l'existence d'un soutien du Rwanda et de l'Ouganda à la rébellion du M23, né en avril 2012 d'une mutinerie de soldats tutsi ex-rebelles (mal) intégrés aux Forces armées de la RDC (FARDC).
Les experts des Nations unies évoquent un soutien "constant" du Rwanda au M23, renforcé en période de combats. Ils parlent d'aide au recrutement, de fourniture d'armes et même, ponctuellement, d'une participation directe de Forces rwandaises de défense (FRD, l'armée gouvernementale) aux combats aux côtés des rebelles.
C'est ainsi qu'en août 2013 des soldats rwandais "ont traversé la frontière" pendant de courtes périodes, écrivent les experts. "Des chars rwandais ont (aussi) tiré en RDC pour appuyer le M23", en octobre dernier, selon leur rapport. Il indique également que les recrutements au Rwanda n'ont pas cessé depuis la défaite du M23, le 5 novembre dernier, d'après des témoignages jugés "crédibles".
Ce n'est pas la première fois que les experts de l'ONU accusent le Rwanda voisin - et dans une moindre mesure l'Ouganda - d'appuyer la rébellion du M23. Kigali et Kampala ont toujours démenti toute implication.