De nombreux groupes armés présents dans l'est congolais tirent des profits financiers de la production et du commerce des ressources naturelles qui abondent dans cette région riche en minerais.
En ce qui concerne l'or, le groupe d'experts souligne que de nombreux sites miniers se trouvent dans des zones "post-conflit" (c'est-à-dire où les combats ont généralement pris fin) mais que la production provenant de ces zones est mélangée avec celle de zones de conflit, "particulièrement dans les grandes villes de négoce de l'est de la RDC et dans les pays de transit (que sont les voisins), l'Ouganda, le Burundi et la Tanzanie".
L'absence de transparence dans le commerce de l'or rend difficile de distinguer l'"or des conflits" de celui provenant des autres régions, ajoute le rapport, extrêmement bien documenté.
Les experts estiment que 98% de l'or produit en RDC est exporté en fraude et que la quasi-totalité de l'or traité en Ouganda, "le principal pays de transit" pour ce minerai précieux, est "exporté illégalement" de l'ex-Zaïre.
Le résultat de ces trafics est que la RDC et l'Ouganda "perdent des millions de dollars chaque année" à la suite de l'absence de perception de taxes et "tolèrent un système qui finance les groupes armés en RDC", souligne le rapport.