Le vote de ce projet de loi résulte des travaux effectués au sein d'une commission paritaire Assemblée nationale et Sénat qui était chargée de proposer un texte identique sur les dispositions restant en discussion, notamment la durée de l'enrôlement des électeurs.
Selon les nouvelles dispositions, l'enrôlement est de quarante cinq jours. Celui-ci peut faire l'objet d'une prorogation qui ne peut excéder quinze jours dont la durée est fixée par arrêté du ministre de l'Intérieur.
D'autre part, ces nouvelles dispositions modifiées de la loi se rapportant aux élections au Gabon autorisent aux gouverneurs de chaque province du pays (le Gabon en compte neuf, dlr) de mettre en place des commissions d'enrôlement composées des représentants de l'administration, de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), organe chargé de la supervision des scrutins électoraux et des partis politiques politique légalement constitués.
Cet article dispose aussi que la liste électorale de la dernière élection politique tient lieu du prochain scrutin.
La nouvelle modification de la loi électorale aborde aussi la confection de la liste électorale. Elle autorise chaque électeur à se faire enrôler uniquement dans une seule circonscription électorale et dans un seul centre de vote.
Une disposition de ladite loi mentionne les éléments qui devront servir d'enregistrement de l'électeur. Il s'agit des informations relatives à l'état-civil et celles permettant l'identification de la photographie et les empruntes digitales.
S'agissant de la liste électorale ayant un caractère permanent, il est mentionné que les données personnelles susmentionnées collectées lors de l'opération d'enrôlement sont traitées à l'échelon national par le ministère de l'Intérieur, en vue de l'établissement des listes électorales par province.
Le fichier électoral est souvent décrié par les acteurs politiques à l'issue des élections organisées depuis 1990 au Gabon.
Une frange de l'opposition gabonaise, notamment l'Union des forces pour l'alternance (UFA) regroupant près d'une dizaine des partis politiques, accuse le gouvernement de ne pas vouloir organiser des élections transparentes en novembre prochain.