Centrafrique : Des miliciens anti-balaka égorgent le maire musulman d’une ville du sud

| 04.03.2014
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Des miliciens anti-balaka à Bangui
© DR / Autre Presse
Des miliciens anti-balaka à Bangui
Des combattants de la milice, anti-balaka ont poursuivi et tranché la gorge du maire, seul musulman resté dans la ville de Mbaiki au sud de la Centrafrique, vendredi 28 février, selon Amnesty International.

Saleh Dido, maire musulman de la ville de Mbaiki, localité située au sud-est de Bangui a eu la gorge tranchée par les combattants de la milice anti-balaka qui l'ont intercepté sur la route dans le quartier de Baguermi, alors qu'il fuyait sa maison pour se réfugier à la gendarmerie, selon le Monde.

« Je suis né ici. J'ai fait des enfants ici. Je suis à la mairie depuis cinq ans, j'ai prêté serment, je suis patriote. Pourquoi devrais-je partir ? Je veux vivre dans mon pays... » avait déclaré Saleh Dido peu avant sa mort, le maire dont la famille était venu du Tchad en 1918 pour s'installer dans le pays.

Après sa mort, ses voisins chrétiens ont protégé sa femme, enceinte, et ses enfants, qui ont plus tard été évacués par la Misca vers Bangui, en attendant un convoi ou un avion vers l'étranger.

La petite localité avait pourtant reçu le 12 février la visite de la présidente de la transition du pays Catherine Samba-Panza, qui venait d'effectuer sa première visite en province, accompagnée de Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la défense.

La force Française Sangaris qui est absente de la ville et la force Africaine reste cantonnée sur sa base sans effectuer de patrouille, la milice anti-balaka règne en maître dans la ville.

La ville qui représentait pour la présidente un symbole de « vie ensemble entre les communautés » et de « réconciliation » est désormais vidée de ses habitants musulmans qui avaient fui la violence des milices anti-balaka , hostiles aux musulmans.

KOACI

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