« Ils ont été tués les uns en train d'enlever les tôles des maisons détruites, les autres refusant de se faire désarmer sur les lieux de leurs forfaits ».

Selon cette même source qui a requis l'anonymat, les cadavres ont été transportés depuis les quartiers des 3è, 4è et 5è arrondissements de Bangui dans cet établissement hospitalier où les parents de ces victimes se sont rendus pour récupérer les corps pour l'inhumation.

« C'est bien dommage ! Mais c'est ce que nous attendons depuis de la Misca et des Sangaris, l'application de la résolution 2127 pour rétablir la sécurité et protéger les personnes et leurs biens », s'est félicité un curieux qui voulait à tout prix voir les corps de ses propres yeux.
Pour lui, « c'est la suite logique du passage du ministre français de la Défense Jean Yves Le Drian, ce mercredi à Bangui ».

Cette tragédie intervient au moment où le mouvement anti-balaka, en crise, est au bord d'une scission. Une partie des éléments sous la conduite du Capitaine Kamzoulaye, ancien mutin, est prête pour le désarmement volontaire estimant que l'objectif est atteint avec le départ de Michel Djotodjia, le 20 janvier dernier.

Cependant l'autre partie, pilotée par l'ancien ministre de la jeunesse Edouard Patrice Ngaissona, réclame le retour à l'ordre constitutionnel c'est-à-dire le rétablissement du Président déchu François Bozize dans ses droits.