Le Collectif des organisations professionnelles du secteur informel et des petits commerçants du Burkina Faso (COPSIPCB) a notamment demandé, l'acceptation d'une «caution solidaire» comme garantie bancaire, la réduction du taux d'intérêts des crédits consentis par les différents fonds nationaux et la relecture des textes de ces institutions pour tenir compte «des vraies réalités du terrain».

La coalition a également suggéré la création d'une «Chambre du secteur informel à l'image de la Chambre des mines ou de la Chambre de l'agriculture» et l'assouplissement des conditions d'octroi des crédits.

Le COPSIPCB a énuméré ces recommandations au cours d'une assemblée générale organisée mardi à Ouagadougou, placée sur le thème «cap sur un meilleur accompagnement des petits et moyennes entreprise dans la transition »

« Conscient de l'immense travail du gouvernement (de Transition), nous pensons qu'à défaut d'accompagnement réel sur le terrain, (l'on) peut proposer des prémices ou poser des jalons pour le développement du secteur informel au futur gouvernement», a plaidé le président du Collectif Seydou Zangré.

Il a également «interpellé les acteurs du secteur informel à regarder dans la même direction et à laisser les mésententes intestines afin de renforcer les liens de collaboration».

Le représentant du ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat Dramane Tou a noté que «parmi ces recommandations, il y en a certaines de très intéressantes qui vont être regardées de près et celles qui peuvent être appliquées au regard des réalités actuelles vont l'être».

Soutien au duo Kafando-Zida

A la fin de leurs travaux, les acteurs du secteur informel se sont engagés à «contribuer résolument à lever les entraves à (leur) forte implication et active à la création de richesses et d'emplois».

Ils ont aussi promis «de travailler de concert avec les partenaires étatiques et non étatiques à l'organisation du secteur informel et à la structuration de ses activités pour le progrès continu du Burkina Faso».

Les commerçants ont affiché leur volonté «d'être des citoyens modèles, responsables, patriotes, intègres et solidaires sur qui le Burkina Faso peut compter dans sa construction, la consolidation de la paix sociale , l'affermissement de l'Etat de droit et de la démocratie».

Le COPSIPCB a enfin assuré au président Michel Kafando et au Premier ministre Yacouba Issac Zida leur soutien pour «la construction d'un Burkina prospère».

MM Kafando et Zida ont la charge d'organiser les élections couplées législatives et présidentielles du 11 octobre prochain et des municipales, le 31 janvier 2016, devant rétablir l'ordre constitutionnel après la chute, il y a trois mois, du président Blaise Compaoré.

als-taa