Plusieurs études ont montré que les coûts de transports et de transit routier pour les pays enclavés comme le Burkina Faso sont 50% plus élevés que pour les pays qui ont directement accès à la mer. Cette situation se traduit par la hausse continue du prix de marchandises les rendant hors de portée des consommateurs Burkinabé et causant la perte de la compétitivité externe du pays.
Pour remédier à cela, la banque mondiale s’est engagée à accompagner la mise en œuvre des réformes nécessaires dans ce domaine. Elle a accordé au Gouvernement du Burkina Faso un montant de plus de 29 milliards de F CFA dans le cadre de la 2ème opération de l’Appui Budgétaire Régional (ABR).
Ces ressources serviront à la professionnaliser davantage l’industrie du transport routier de marchandises, à organiser le marché du transport routier de marchandise, à améliorer le dédouanement, à faciliter le transit et enfin à renforcer les capacités de l’administration des douanes et des commissionnaires en douanes agrées. La mise en œuvre effective de ces reformes permettra au Burkina Faso de réaliser des opérations de transit et de dédouanement efficientes et rentables,ce qui favorisera du même coup la baisse des prix des marchandises.
Mme le Ministre de l’économie, des finances et du développement a, au nom du Gouvernement, exprimé la gratitude de l’Etat Burkinabè à la Banque Mondiale. Elle a indiqué que c’est un appui qui vient à point nommé dans un contexte de mobilisation de ressources pour la mise en œuvre du plan national de développement économique et social.
Elle a précisé que le Gouvernement burkinabè reste déterminé à redoubler d’efforts dans la dynamique des réformes à entreprendre afin d’atteindre les objectifs fixés par le PNDES. Mme Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI a rassuré la Banque Mondiale qu’« un usage judicieux sera fait des ressources de sorte à optimiser les performances du pays». Cheick KANTE, Représentant Résident de la Banque Mondiale au Burkina a, quand lui, exprimé la disponibilité de son institution à toujours accompagner le Burkina. Il a par ailleurs précisé que la présente signature marque la conclusion du programme de deux opérations d’Appui Budgétaire Régional, entamé en 2015. C’est la première opération du genre jamais réalisée par la Banque Mondiale. C’est pourquoi, il a exhorté le Gouvernement burkinabè à saisir cette belle opportunité qui s’offre à lui, pour engager les réformes nécessaires dans le secteur des transports et de l’économie.
L’ABR est accordé au Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. D’un montant global de 200 millions de dollars US, cet appui est reparti entre les deux pays sous forme de prêt en raison de 100 millions de dollars US pour chaque pays. Le Burkina Faso avait déjà en 2015 bénéficié des 50 millions de dollars US et le présent accord de financement porte sur les 50 autres millions de dollars US, équivalent à la somme de 29 321 277 900 de F CFA. Cette signature qui intervient au lendemain de la conférence de Paris sur le financement du PNDES, est une manifestation concrète de l’engagement du Groupe de la Banque Mondial à soutenir le Burkina dans son élan de développement.
DCPM/MINEFID
