L’indéniable impact des chauffeurs routiers sur l’économie burkinabè

| 10.02.2017
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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L’Union des chauffeurs routiers n’a eu besoin que d’une journée pour prouver son impact sur notre économie. L’annonce de leur grève a créé la panique au sein de la population. Les stations d’essence étaient bondées de monde et les détaillants ont immédiatement entamé la surenchère et l’arnaque. Pourquoi? Parce que le secteur des transports est un secteur névralgique puisque l’ensemble de l’économie repose sur lui. C’est sans doute pour cette raison que le gouvernement a tout fait pour vite éteindre le feu avant qu’une simple grève des chauffeurs routiers n’impacte négativement et la politique et l’économie.

Hier soir, Ouagadougou était dans la panique après l’annonce de la grève des chauffeurs routiers. Plus qu’une pharmacie, les stations d’essence grouillaient de monde et le carburant se vendait très bien. Il faillait être patient et avoir de quoi faire le plein de sa moto ou de son véhicule.

Ce matin, il y avait une pénurie de carburant dans la plupart des stations d’essence et de gasoil. Aussi, les inquiétudes étaient lisibles sur les visages des usagers même si un communiqué a annoncé la suspension de la grève ce jeudi à midi!

Si sa grève avait perduré, l’économie allait certainement être paralysée durant plusieurs jours, puisque les pénuries de carburant allaient affecter d’abord les routiers et taxis puis le commerce et les clients qui allaient assurément limiter leurs déplacements; les salariés sans carburant n’allaient pas pouvoir aller travailler et des commandes n’allaient pas être livrées.

C’est le lieu de rappeler que les grèves et manifestations à répétition freinent l’activité économique de notre pays. Bien qu’il soit toujours difficile de chiffrer précisément les pertes d’activités, au-delà des perturbations momentanées et localisées, les grèves ont des conséquences négatives sur certains secteurs comme les transports sans oublier qu’elles ralentissant le commerce.

Au-delà de l’impact chiffré ou non sur l’économie, le principal dommage collatéral des grèves est la perception du pays à l’étranger. C’est pourquoi dans un contexte de relance économique, chacun doit mettre de l’eau dans son vin et privilégier le dialogue.

Théophile MONE

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