Grève des chauffeurs routiers: retour «probable» à la normale ce jeudi

| 09.02.2017
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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Les stations d’essences ont été prises d’assaut ce mercredi 8 février 2017 par les populations suites à une rumeur de pénurie d’essence. Conséquence probable de la grève de 72 heures décrétée à compter de ce mercredi par L’Union des chauffeurs routiers du Burkina Faso (UCRB) pour dénoncer les tracasseries routières dont sont victimes ses membres. Au moment où nous tracions ses lignes, ledit syndicat, via une correspondance adressée au ministère en charge du Transport, a annoncé la suspension de son mouvement d’humeur ce jeudi 9 février à 12 heures.

Contacté par Fasozine, Marius Barry, le directeur du dépôt de Bingo de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbure (Sonabhy) a indiqué que ledit dépôt disposait de carburant. Le seul fait qui empêchait le chargement des camions citernes, est la non-présence des chauffeurs. Selon M. Barry, « le dispositif opérationnel de la structure est prêt comme d’habitude mais les camions ne sont pas chargés en liquide et en gaz butane par manque de conducteurs à cause du débrayage ».

Un peu plus tôt, le ministère en charge du commerce également contacté a dit en substance ceci : « Ils menaçaient effectivement depuis hier (mardi 7 février) d’aller en grève, mais pas d’inquiétude pour l’instant pour les stocks de la Sonabhy. Pour ce qui est des services annexes, nous ne savons pas comment ça va se passer. Il faut plutôt s’adresser au ministère des Transport.»

Joint en fin de soirée, Ibrahim Rabo, le responsable de l’UCRB a indiqué qu’un protocole d’accord avait été trouvé entre leur structure et le ministère du commerce avec « implication du Premier ministre ». Et selon l’accord de principe, le mot d’ordre de grève allait être suspendu ce jeudi 9 février 2017 à partir de 12 heures sous réserve de la validation de la base.

« En tant que responsable syndical, nous ne sommes que des rapporteurs. Nous allons aller rendre compte à la base et si elle est d’accord avec les propositions, la grève sera suspendue. Mais nous avons foi qu’elle sera suspendue car le Premier ministre s’est impliquée personnellement dans la résolution du problème », a dit M. Rabo tout en indiquant que cela ne serait pas arrivé si les autorités de tutelles n’étaient pas restées muettes faces à leurs revendications.

Au moment où nous tracions ces lignes, la plupart des stations d’essences de la ville de Ouagadougou n’avaient plus de carburant et les rares qui en avaient étaient bondées de monde vulant à tout prix se ravitailler.

Du côté du dépôt de Bingo, Marius Barry rassure : « Si effectivement, la grève venait à être suspendue, nous allons tout mettre en œuvre pour le chargement rapide des camions citernes, ce qui nous permettra de combler la pénurie. Notre dispositif opérationnel est déjà en place ».

Dimitri Kaboré

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