« La ville de Bobo-Dioulasso attire à travers trois caractéristiques essentielles : le climat, l’accueil et l’hospitalité, et l’architecture de ses monuments et bâtisses », dit le directeur de cabinet du MCAT représentant le ministre, Boureima Djiga. Au nombre de ces bâtisses, la vieille mosquée de Dioulasso-bâ.
Une fierté du pays, mais....
En rappel, la vieille mosquée de Dioulasso-bâ a été construite vers 1880 par Almamy Sadiki Sanou, aidé par la communauté bobo. Elle constitue de nos jours un véritable joyau architectural pour la ville de Bobo-Dioulasso, fait partie du patrimoine culturel du pays et est inscrite sur la liste indicative de l’UNESCO. Du haut de ses 136 années d’existence, la mosquée continue de garder sa splendeur et son charme d’antan. Mais elle se heurte aujourd’hui à de sérieuses difficultés qui, à long terme, pourraient entraver la bonne marche de ses activités. Au titre de ces dernières, le problème d’étanchéité, les fissures au niveau des murs, la décomposition des poutres, l’effritement de la décoration, la non-maîtrise des problèmes d’humidité et d’éclairage naturels...
Un gros budget mais pas impossible à collecter
Pour l’exécution efficiente des travaux, la somme de 527 831 073 francs CFA doit être collectée. Ce budget prend en compte aussi bien la réfection de la mosquée proprement dite, que de ses environs. Le ministère de la culture, des arts et du tourisme apporte une contribution de 150 millions de francs CFA. Le reste qui s’élève à 350 124 832 francs CFA devra être collecté auprès des populations. Pour Boureima Djiga, « la mosquée de Dioulasso-bâ fait partie des intérêts collectifs ». C’est pourquoi une soirée de levée de fonds est prévue le vendredi 18 novembre 2016 en vue de trouver le complément du budget. Le ministère, à travers ses représentants, tient à rassurer de ce que les travaux seront effectués de sorte à ne gêner aucune activité de la mosquée. En attendant cette levée de fonds, la communauté musulmane s’active également à contribuer au redressement du prestigieux édifice.
A.B. Nicole OUEDRAOGO
