L'agence de notation Wara explique que cette mise sous surveillance reflète 'les tensions politiques récentes qui se sont traduites, le 30 octobre, par des manifestations et des échanges violents entre la population burkinabè et les représentants des forces de l'ordre. La démission du gouvernement et l'incertitude régnant sur le dénouement de cette situation posent directement la question de potentielles conséquences sur la stabilité économique du pays'.
Sur l'échelle régionale de Wara, la notation de long terme d'ONATEL-SA devient donc BBB-/S-négative/w-4. Le plafond souverain burkinabè (BBB+) est lui aussi mis sous surveillance avec des implications négatives.
L'agence Wara souligne qu'elle avait précisé lors de la publication en mars dernier de la notation d'ONATEL-SA, que celle-ci restait 'tributaire de la stabilité de l'environnement macro-économique du Burkina Faso, puisque la matérialisation du risque social ou politique latent dans le pays représentait un scénario à même de fragiliser durablement son économie'.
Durant la période des 90 jours, les analystes de Wara étudieront l'évolution de la situation au Burkina Faso et ses conséquences sur l'activité économique du pays, au terme de laquelle, elle va clore cette mise sous surveillance par 'une affirmation ou un abaissement de la note de l'ONATEL-SA et un maintien ou une modification de sa perspective'.
On rappelle qu'ONATEL-SA avait enregistré dans son rapport d'activités trimestriel à fin septembre 2014, une hausse de 8% de son chiffre d'affaires par rapport à la même période de l'année 2013 et qui ressortait à plus de 97,66 milliards FCFA contre 90,39 milliards FCFA à fin septembre 2013. De même qu'elle avait observé un parc de près de 5,7 millions de clients à fin septembre 2014, en progression de 35% par rapport à la même période de 2013.
Pana 03/11/2014