ARCEP : Une agence pour la sécurité des systèmes d’information

| 17.02.2014
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ARCEP : Une agence pour la sécurité des systèmes d’information
© DR / Autre Presse
ARCEP : Une agence pour la sécurité des systèmes d’information
L'Autorité de régulation des communications électronique et des postes (ARCEP) a organisé le vendredi 14 février 2014 à Ouagadougou, un séminaire d'information et de sensibilisation sur l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI).

Présenter l'écosystème des questions de cybersécurité au Burkina Faso, tel est l'objectif principal du séminaire d'informations et de sensibilisation sur l'agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) qui s'est tenu le vendredi 14 février 2014, à Ouagadougou. A cette rencontre, il a été question de présenter l'agence, d'établir le bilan d'une année de fonctionnement du centre national de cybersécurité et d'élaborer des solutions pour améliorer son efficacité. Il s'est également agi d'adopter des lignes directrices pour l'organisation de la sécurité des systèmes d'information dans les entreprises et dans l'administration. Le ministre de l'Administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma, a indiqué que le Burkina Faso, à l'instar de l'ensemble des pays de la planète, a largement suivi le mouvement d'adoption et d'utilisation des Technologies de l'information et de la communication (TIC). Il en veut pour illustration, le rapport d'activités de 2012 de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) qui a fait ressortir un accroissement du nombre d'abonnés aux services d'accès à l'Internet. « Notre pays a enregistré un accroissement du nombre d'abonnés aux services d'accès à l'Internet de 61,75 % entre 2011 et 2012 dont le nombre avoisine 600 000 abonnés », a relevé le ministre en charge de la sécurité. Jérôme Bougouma a par ailleurs, affirmé que c'est pour booster cette économie numérique du gouvernement du Burkina Faso n'a cessé d'initier des projets visant à faire des TIC un levier pour le développement du pays. Il s'agit notamment de la construction d'un Backbone national en fibre optique d'une longueur de 5400 km couvrant l'ensemble du territoire, de la construction d'un point d'atterrissement virtuel à Ouagadougou relié au câble sous-marin via le Ghana, de la réalisation d'un point d'échange Internet national.

L'espace cybernétique, une préoccupation planétaire

Cependant, il a déclaré que le monde des TIC comporte un grand risque pouvant causer des catastrophes inimaginables, des pertes considérables, des conflits entre nations. C'est pourquoi, M. Bougouma a exprimé que les questions de la sécurité des systèmes d'information et de l'espace cybernétique sont devenues des préoccupations planétaires et le pays des hommes intègres ne peut s'y déroger. Pour le ministre en charge de l'Administration territoriale, le cyberespace se définit comme des systèmes d'informations qui sont dans un certain nombre d'entreprises critiques, par exemple la Sonabel, les banques. Ces systèmes peuvent être piratés de l'extérieur ou même à partir de l'intérieur du pays. « C'est donc en toute logique que le gouvernement burkinabè a entrepris des actions pour la sécurisation du cyberespace national et de l'ensemble des usagers », a-t-il signifié. Il a de ce fait, révélé que de nombreuses actions ont été entreprises et mises en application. Il s'agit entre autres de l'adoption d'une loi portant sur la protection des données à caractère personnel et de la création d'une autorité de contrôle, l'adoption d'un plan national de cybersécurité, la création au cours de l'année 2013 d'une Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Quant au directeur général de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information, le colonel François Ouédraogo, il a souligné que les processus de l'Etat et de la société sont de plus en plus dépendants de ceux informatiques. Aussi a-t-il ajouté : « Compte tenu des dangers contre ces systèmes d'information, l'Etat à bien voulu réagir en créant cette agence qui est une technostructure dotée de la mission d'autorité nationale, en matière de protection de ces systèmes ».
Il a également noté qu'il convient d'organiser les différents acteurs publics et privés et d'éduquer la population au danger de la cybercriminalité.

Wamini Micheline OUEDRAOGO

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