Les dynamiques qui encadrent cette intense activité autour du titre Onatel ne sont pas clairement exprimées dans un marché où peu d'informations filtrent. Mais il n'est pas exclu que cela soit le fait de la rencontre entre la volonté de certains investisseurs de se positionner sur le titre et celle des investisseurs qui veulent effectuer des prises de bénéfices en conformité avec leurs horizons d'investissement.
L'opérateur a de quoi séduire. Malgré les perturbations qui en 2015 ont secoué le Burkina Faso, pays où il se déploie, il a déclaré le 10 février un résultat net de 25,27 milliards de FCFA bien au-dessus des attentes de certains analystes. Très compétitif sur un marché où la stabilité est en principe revenue pour un bon bout de temps, les investisseurs peuvent parier à juste titre sur une progression continue des revenus, au regard des investissements que l’entreprise a effectués.
Par ailleurs même si son dividende net distribué s'est situé à 508,37 FCFA, il a représenté en 2015, un rendement net de 3,5%. Un coefficient qui, pour 2016, pourrait être revu à la hausse. Par ailleurs le titre offre la deuxième entrée la moins chère du marché financier ouest-africain, avec un cours de l'action qui se situe à 14 400 CFA, pour un rendement meilleur que celui d'Ecobank Transnational Incorporated.
Si ces indicateurs sont intéressants pour les investisseurs de distribution, ceux qui sont en quête d'un placement de plus long terme devront y réfléchir par deux fois. Le titre Onatel est marqué pour l'heure par un ratio cours de l'action sur bénéfice (PER) de 26. Ce qui signifie qu'il faudra réaliser 26 fois le bénéfice actuel pour que les nouveaux investisseurs rentrent dans leur frais.
Idriss Linge
