Secteur des eaux minérales à Bobo-Dioulasso : une prolifération inquiétante

| 06.10.2016
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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Le marché de l’eau minérale est saturé à Bobo-Dioulasso. Il existe sur ce marché toute une panoplie de marques d’eau, à tel point que le consommateur ne sait plus quelle eau boire. Pire, la qualité de certaines eaux laisse à désirer.


Depuis leur apparition sur le marché, les marques d’eaux destinées aux consommateurs ne font que s’accroître de jour en jour. Le constat est inquiétant : à chaque marque son eau ! Entre autres marques, on peut citer « Vital, Coumba dji, Here dji, Eau Babali, Spéciale eau, etc ». Cette prolifération est due au fait que la ville a vu naître des unités clandestines de production de ces eaux. Le principe est simple. En effet, un promoteur qui réussit à se procurer des machines nécessaires peut se lancer dans la production d’eau sans trop de « protocole ». Malheureusement, certaines de ces eaux sont impropres à la consommation, car elles ne sont pas soumises à un contrôle rigoureux. Les eaux ne sont pas produites selon les règles de l’art respectant les conditions d’hygiène nécessaires. La plupart des promoteurs des eaux que nous consommons ne pensent qu’à se remplir les poches. Ils ne se soucient pas de la santé des consommateurs.

Dès lors, il appartient aux autorités compétentes de mettre de l’ordre dans le secteur des eaux, aux fins d’assurer la bonne qualité des produits en termes d’hygiène surtout. Et ce n’est un secret pour personne, certaines de ces eaux ne répondent pas du tout aux normes et réglementations en vigueur et ont de ce fait un impact négatif sur la santé des personnes.

C’est face à cette situation que le Laboratoire national de santé publique (LNSP) a publié récemment la liste complète des eaux soumises au contrôle régulier et qui sont conseillées à la consommation. Nous retenons entre autres marques : Eau Idéale, Eau la Fontaine-Source de vie, Eau Benita, Eau Manégda, Eau Mama, Eau BABALI, Eau Badouba, Eau KOUROUDJI, Eau Djemil, Eau Wassa, etc. Dans le communiqué du LNSP, il ressort également que sur plus de 200 unités de production d’eau, seulement 45 se sont soumises aux contrôles de cette structure. Pire, certains promoteurs usent de fausses déclarations publicitaires ou inscrivent abusivement sur leurs emballages la mention : « Soumise au contrôle du LNSP », alors que ce n’est pas le cas. Tout compte fait, il appartient à la population de façon générale et aux consommateurs en particulier d’être vigilants et surtout de ne pas se fier à la publicité mensongère de ces marques d’eaux à moralité douteuse.

K. E. Salamata SANOU/Stagiaire

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