Eau, électricité, produits de grande consommation : La LCB exige leur disponibilité et leur accessibilité

| 12.05.2016
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
La section du Kadiogo de la Ligue des consommateurs du Burkina était face aux hommes des médias, ce mercredi 11 mai 2016, à Ouagadougou. Les parties prenantes à la rencontre ont échangé sur les préoccupations actuelles des populations du Centre que sont les coupures d’eau et d’électricité, ainsi que la flambée actuelle du prix des produits de grande consommation et la présence sur le territoire, de produits impropres à la consommation.


La LCB a interpellé le gouvernement et les syndicats des commerçants à se pencher sur la revalorisation de la qualité des produits de grande consommation, tout en les rendant disponibles et accessibles.

Depuis un bout de temps, disposer, au même moment, d’eau dans le robinet et d’électricité, durant 24 heures à Ouagadougou, relève de l’extraordinaire, quand bien même nous payons régulièrement nos factures. Ce qui, selon la Ligue des consommateurs/section du Kadiogo, occasionne chez les consommateurs, de nombreux désagréments :

  • il y a des quartiers où des ménages font plus de 72h sans eau, obligeant certaines femmes à veiller, des nuits entières, pour attendre l’eau ;
  • la rareté de l’eau a fait monter le coût de la barrique d’eau qui est passé de 500 F CFA à 1 500 F CFA ;
  • les fonctionnaires ont toujours des bidons de 20 litres, attachés à l’arrière de leur moto ou dans le coffre de leurs voitures.

Pour faire face au déficit d’approvisionnement en eau potable, le gouvernement a opté pour une distribution alternée qui a été renforcée par l’envoi de citernes dans les zones très éprouvées. Tout en saluant l’effort, la LCB affirme qu’elle ne saurait résoudre définitivement, le problème. La LCB, à travers sa section du Kadiogo, a estimé que la raison de la pénurie se pose, en termes de capacité de l’ONEA à traiter l’eau que de disponibilité même de l’eau. «Pour combattre le mal à la racine, il faut que l’Etat mette en place une autre station de traitement de l’eau qui viendra renforcer Ziga II, qui est en cours. Et l’Etat devrait doter les ministères et les quartiers de forages», a suggéré le secrétaire général de la LCB/section du Kadiogo, Pascal Zaïda.

Pour ce qui est de l’électricité, nous vivons des périodes de coupure intempestives, aux conséquences négatives énormes et multiformes pour le consommateur et pour l’économie. Par conséquent, la ligue a invité la SONABEL et l’ONEA à prendre des mesures idoines pour soulager les consommateurs. Selon elle, il faudrait à ce titre :

  • supprimer purement et simplement, la pénalité de retard et la prime fixe ;
  • rendre opérationnels les guichets de règlement des factures ;
  • relire la structuration de la tarification au niveau des factures avec l’ensemble des acteurs.

«Le prix de certains aliments de base comme le riz, le maïs, le haricot, le sorgho et le mil connaît de plus en plus une augmentation», a rappelé Pascal Zaïda. De ce fait, la LCB exige du gouvernement qu’il mette en application les conclusions du cadre de concertation tripartite (Etat-sociétés privées-société civile) auquel la ligue avait pris part. «Dans ce sens, nous estimons que la baisse du prix des produits pourrait également, trouver solution dans la baisse du prix du carburant et des prix du transport», a-t-il assuré. En effet, pour lui, il est regrettable de constater à ce niveau, que la baisse du prix du baril de pétrole sur le marché international, n’a toujours pas eu un effet significatif sur le prix à la pompe.

Foi des conférenciers du jour, notre santé reste affectée par de nombreux produits impropres à la consommation, tels que les huiles alimentaires ne répondant pas aux normes sanitaires, le lait périmé, les eaux de qualité douteuse, les boissons en canettes périmées, les vinaigres de contrefaçon ... qui inondent nos marchés et constituent un danger.

Enfin, la LCB/section du Kadiogo a exhorté le gouvernement et les syndicats des commerçants à se pencher sur ces questions préoccupantes, afin de revaloriser la qualité des produits de grande consommation, tout en les rendant disponibles et accessibles.

Aline Ariane BAMOUNI

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