Le Marché international de la télévision et du cinéma africains (MICA) a ouvert ses portes ce dimanche 1er mars 2015, à Ouagadougou. Jusqu'au 6 mars 2015, professionnels du cinéma et de l'audiovisuel africains vont échanger autour de la problématique du basculement vers le numérique en juin 2015, des opportunités d'affaires et des nouveaux partenariats de production. La cérémonie d'ouverture a vu la présence du ministre burkinabè de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Hyppolyte Dah, de son homologue de la Culture et du Tourisme, Jean Claude Dioma. Etaient également présents leurs homologues ivoiriens de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine et le représentant du ministre togolais de la Culture. Le ministre Hyppolyte Dah a rendu hommage aux habitués du MICA pour l'intérêt qu'ils accordent au cinéma africain. « Ce marché qui accompagne le FESPACO depuis trente-deux ans, crée une vitrine pour les œuvres de nos cinéastes africains. C'est dire que ce marché est le vôtre, et il vous appartient donc de l'animer, de le rendre plus rayonnant, plus compétitif par la qualité de vos œuvres », a-t-il déclaré à l'endroit des professionnels du cinéma et de la télévision. La déléguée artistique du MICA, Suzanne Kourouma, a invité les différents professionnels du 7e art africain à s'inscrire dans le rythme de l'avancée technologique en adoptant le numérique. « Le thème de la 24e édition du FESPACO ''Cinéma africain: production et diffusion à l'ère du numérique'' nous invite à nous approprier véritablement ce format », a-t-elle ajouté. Par la suite, Jean Claude Dioma a, en compagnie de ses homologues ivoiriens et togolais, procédé à la coupure du ruban symbolique. Ils ont ensuite effectué la visite des différents stands à l'intérieur du pavillon jaune du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO). Là, les officiels ont pu découvrir les projets initiés par les professionnels du cinéma et des télévisions africains et les opportunités qu'ils entendent offrir. Le directeur général de l'Office national du cinéma de Côte d'Ivoire (ONAC-CI), Fadika Kramo, un habitué du MICA, a souligné l'importance de ce marché : « Le MICA est incontournable dans le cinéma africain car c'est ici que les gens se rencontrent. C'est une très grande plateforme d'échanges des producteurs et des diffuseurs. Tous les deux ans, les acheteurs viennent, les programmateurs de télévision, des décisions se prennent et des partenariats se nouent ». Il s'est réjoui de la présence de huit films ivoiriens à cette édition du FESPACO. « C'est un retour en force du cinéma ivoirien à cette biennale du cinéma africain », a précisé M. Kramo.
La ministre ivoirienne de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine, a dit également sa satisfaction de voir son pays prendre part à la fête du cinéma africain avec autant de films en compétition.
Charlotte GRENECHE
Karim BADOLO