C'est une salle archi comble du CENASA, ayant enregistré la présence des ministres Arthur Kafando en charge du commerce, de Nestorine Sangaré, de la promotion de la femme, de Lucien Marie Noël Bembamba des finances, mais aussi, de Moumouni Gnakambary, directeur du Trésor qui a abrité ladite cérémonie.
Le 24 mars dernier, le conseil des ministres prenait la décision de reconduire et de consolider les mesures sociales prises le 11 septembre 2013.
Parmi ces mesures qui avaient pour objectif de contribuer à la lutte contre la vie chère, figurait l'appui au secteur informel et aux activités rémunératrices des femmes. Pour ce qui est de ce volet, c'est le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) qui est la cheville ouvrière de l'opération de financement qui s'élève à 5 milliards de F CFA.
Invité à la tribune, Blaise Parfait Kiemdé, directeur du FBDES s'est réjoui de la confiance placée par les plus hautes autorités en sa structure pour la mise en œuvre d'une opération à l'importance capitale. Pour lui, le choix porté sur son institution par le gouvernement burkinabè pour le pilotage des mesures sociales n'est aucunement fortuit, car cela rentre en droite ligne des missions assignées à celle-ci.
Pour la réussite de cette opération dont il reconnaît l'ampleur, il dit compter dans un premier temps, sur la démarche participative avec tous les représentants des ministères en charge du commerce et de la promotion de la femme, afin d'accorder les violons sur les aspects techniques entrant dans le cadre de la mise en œuvre des deux guichets.
Il s'agit, à en croire Parfait Kiemdé , de travailler à rendre accessibles et de façon conjointe, le « guichet spécial d'appui aux activités informelles et le guichet spécial pour le financement de l'entreprenariat féminin ».
A sa suite, et pour apporter plus d'éclaircissements sur l'esprit des mesures sociales, Arthur Kafando, a soutenu ceci : « C'est pour répondre aux multiples sollicitations des populations, mais surtout des acteurs du secteur informel et de l'autre moitié du ciel, que le gouvernement a jugé nécessaire d'adopter ces mesures pour les soutenir les efforts consentis au quotidien ».
Aussi, avant d'exprimer son souhait de voir les bénéficiaires saisir l'opportunité à eux offerte, pour faire prospérer leur activités, il n'a pas manqué de leur rappeler l'importance d'en faire un bon usage.
Deux signatures de convention de prêts entre Moumouni Gnakambary, directeur général du Trésor et de la comptabilité publique et des acteurs du secteur informel, ont mis un terme à cette cérémonie de lancement.
Dramane KONE
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Le guichet spécial d'appui aux activités du secteur informel est doté de cinq (5) milliards de F CFA et s'adresse aux associations bien structurées du secteur informel qui peuvent bénéficier de deux sortes de crédit.
-un crédit d'investissement qui peut aller de 5 à 40 millions de F CFA, d'une durée de 60 mois avec un différé allant de 6 à 12 mois et un taux d'intérêt de 4%, l'année.
-un crédit d'exploitation ou besoin de fonds de roulement qui va de 1 à 10 millions pour une durée de 36 mois dont un différé n'excédant pas 6 mois.
Le guichet spécial pour le financement de l'entreprenariat féminin, également doté de 5 milliards s'adresse aux femmes, aux groupements et associations de femmes désireux de développer leurs activités et porteurs de projets bancables.
-il met en œuvre des crédits individuels allant de 5 à 50 millions de F CFA remboursables sur quatre (4) ans avec un taux d'intérêt préférentiel de 3% et d'un crédit d'exploitation de 2 à 10 millions remboursables sur 24 mois avec un taux d'intérêt de 4% l'an.
- ce guichet donne des crédits de groupe (associations et groupements) allant de 10 à 50 millions de F CFA et d'un crédit d'exploitation compris entre 2 et 20 millions de F CFA.
NB : Les taux d'intérêt sont les mêmes que dans les crédits individuels.
( Source : Aujourd8 )