S&P a précisé que l’agitation politique récente qu’a connue le pays, en référence à la tentative du coup d’Etat menée contre les autorités de transition par le régiment de la sécurité présidentielle (RSP, ex-garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré), n’a pas eu de répercussions substantielles sur la capacité du Burkina Faso à rembourser sa dette. «Nous pensons que le scénario le plus probable est une résolution de la crise bien qu’il soit impossible d’exclure la possibilité que certains actes de violence soient commis», souligne-t-elle.
L’agence s’attend, d’autre part, à ce que les recettes budgétaires diminuent cette année en raison de la crise politique, mais écarte la perspective un dérapage fiscal majeur, «étant donné que le gouvernement a reporté d’importantes dépenses d’investissement».
S&P avertit cependant qu’elle pourrait abaisser les notes du pays «si la gestion de la dette est compromise par les troubles liés au élections, si les ressources des bailleurs de fonds se réduisent fortement en réaction aux craintes liées à la situation politique, ou si les déficits budgétaires et courants s’avèrent nettement supérieurs à nos anticipations».