Pour la 4e fois, le gouvernement était face aux hommes des médias, pour le traditionnel point de presse qui se veut être désormais, bimensuel. Pour ce rendez-vous des autorités avec les journalistes, c’est en premier lieu, la ministre de l’économie, des finances et du développement, Rosine Sori/Coulibaly, qui a pris la parole pour exposer les questions de l’actualité de son secteur. De son avis, les différents mouvements d’humeur auxquels est confronté actuellement son département, prouvent que la démocratie marche bien et qu’il ne s’agit pas d’un monologue, mais d’un dialogue où tout le monde a son mot à dire. «Les représentants des syndicats ont aussi, leur avis à donner et cela ne fait que nous permettre d’avancer», avance-t-elle. Ainsi,après avoir fait le bilan de ses rencontres avec le personnel syndical du ministère, elle a tenu à préciser qu’elle use d’un style de management participatif au sein de l’institution qu’elle dirige. Evoquant la grogne actuelle dans son ministère en rapport avec le fonds commun, Mme Sory dit savoir qu’il faut motiver les travailleurs pour plus de rentabilité, mais cela doit se faire aussi, dans la durabilité. «Nous avons un budget d’objectif qui se doit d’atteindre des résultats,à moyen et long terme», laisse-t-elle entendre. Par ailleurs, il a aussi été question des réformes «courageuses» prises par le gouvernement pour régir et rationaliser les recettes publiques. En outre, le conseil des ministres vient d’adopter un rapport relatif à une feuille de route pour l’amélioration des procédures de passation des marchés publics et des délégations de service public, au Burkina Faso. «L’adoption de ce rapport vise entre autres, à accroître la transparence dans la passation des marchés publics et à réduire les délais de traitement des dossiers de passation des marchés», a affirmé la ministre de l’économie, des finances et du développement. Concernant la rupture présenté des timbres fiscaux, elle a déclaré que l’Etat est conscient de ce que cela pourrait entraîner, car il y a un manque à gagner de plus de 79 millions. «Il y a eu des défaillances à tous les niveaux, et le moment venu, nous prendrons les mesures qu’il faut, pour que les responsabilités soient situées», déclare-t-elle.

Les prix des tickets de transport connaîtront une baisse, d’ici à la semaine prochaine

Pour le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Souleymane Soulama, le sous-secteur des transports routiers en particulier, est marqué par un certain nombre de dysfonctionnements qu’il faut corriger. «Le faible degré de professionnalisation des opérateurs qui se traduit par la forte atomicité de la profession, le faible degré de qualification professionnelle, la vétusté du parc roulant et l’inadaptation professionnelle, la vétusté du parc roulant, et l’inadaptation du parc de véhicules poids lourds et de véhicules de transport public», a-t-il laissé entendre.Et de préciser que le plan d’actions prioritaires 2016 qui découle de la déclaration de politique générale du gouvernement impose un certain nombre de résultats dont certains sont déjà concrétisés. Et pour preuve, il a été signé le 24 mai dernier, un arrêté portant obligation d’installation de dispositifs de limitation de la vitesse, de contrôle des temps de conduite et de repos dans les véhicules de transport routier, ainsi que l’interdiction du transport mixte. Il a aussi été question de la réduction du prix des tickets de transport. Pour le ministre Soulama, toutes les actions sont engagées, en concertation avec les principaux acteurs concernés, notamment les transporteurs pour réduire le prix des tickets de transport de 250 FCFA pour les trajets inférieurs à 120 km et de 500 FCFA pour les trajets au-delà de 120 km.

Larissa KABORE