Plusieurs acteurs dont le secteur privé ont été identifiés aux côtés de l’Etat dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES).
D’ailleurs, le nouveau référentiel de développent burkinabè stipule clairement que le secteur privé, par le biais du partenariat public privé, cofinancera la réalisation de certains investissements structurants en vue d’optimiser les performances des secteurs public et privé, et d’exécuter dans les meilleurs délais et conditions des projets à vocation sociale ou de développement.
C’est ce rôle moteur que doit jouer le secteur privé dans la mise en œuvre du PNDES qui a justifié l’initiative par la Chambre d’industrie et de commerce du Burkina Faso (CCI-BF), du forum Etat/Secteur privé sur le thème : « Mise en œuvre du PNDES : Comment renforcer la participation du secteur privé national à la réalisation des projets PPP ».
Le forum qui a réuni plus de cent (100) opérateurs économiques et acteurs du secteur privé avait pour but de lever les obstacles limitant la participation du secteur privé national aux projets de partenariat public privé (PPP) en vue de l’atteinte des objectifs du PNDES.
Le président de la CCI-BF, Mahamadi SAWADOGO, a fait savoir que la thématique des PPP est au cœur de l’actualité économique et revêt de ce fait une importance capitale aussi bien pour le secteur public que pour le secteur privé.
« Les PPP apparaissent comme une modalité de financement et de réalisation de projets à intérêt public avec un apport déterminant du secteur privé en termes d’innovation, de créativité, d’efficacité et de rentabilité, surtout dans un contexte difficile pour les finances publiques et de faiblesse des investissements privés au Burkina Faso », a-t-il mentionné.
Puis, il a indiqué que « les PPP se présentent comme un outil qui contribue au développement économique, du fait de l’insuffisance des investissements, de la pression croissante qui s’exerce sur le budget de l’Etat et d’une préoccupation générale relative aux services fournis par des entreprises et organismes étatiques ».
En plus, le président de la CCI-BF a soutenu que pour susciter encore de PPP au Burkina Faso, l’Etat devra œuvrer à améliorer davantage le climat des affaires mais également des efforts de réforme qui devront porter, entre autres, sur les infrastructures de télécommunication, la mise en place d’une fiscalité propre aux PPP et la réduction des coûts des facteurs de production.
« Le secteur privé burkinabè voudrait insister une fois de plus sur la nécessité d’inclure dans les contrats PPP, des clauses pour promouvoir la sous-traitance », a-t-il plaidé.
Cependant, a-t-il fait remarquer, le secteur privé note avec satisfaction l’institution d’un cadre juridique et réglementaire des PPP au Burkina Faso, suite à l’adoption d’une loi régissant les PPP ainsi que de ses textes d’application.
Quant au Chef du gouvernement, il a déclaré que le PNDES prévoit la réalisation d’investissements structurants à même de relancer l’activité économique et de mettre le Burkina Faso sur le chemin d’une croissance économique durable.
« Une part importante des investissements prévus sera réalisée à travers le mécanisme du Partenariat Public-Privé dans un esprit gagnant-gagnant. A ce titre, la contribution du secteur privé est fortement attendue, car nous sommes convaincus que ce secteur est le moteur de la croissance. En plus de créer de la richesse, il est pourvoyeur d’emplois », a-t-il justifié.
Aussi, a-t-il rassuré que le Burkina Faso dispose d’un cadre juridique et institutionnel des PPP qui vise à garantir les principes universellement reconnus en matière de commande publique que sont la liberté d’accès, l’égalité de traitement des candidats, la mise en concurrence, l’objectivité des procédures et la transparence.
Dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES, le gouvernement, a noté M. THIEBA, dispose d’un portefeuille de projets susceptibles d’être réalisé en PPP dont le projet de construction de l’autoroute entre Ouagadougou et Yamoussoukro, le projet de réalisation de pipelines de transport (Bolgatanga-Ouagadougou et Ferkéssédougou-Ouagadougou) et de dépôts de stockage d’hydrocarbures, le projet de construction du barrage hydroélectrique de Ouessa pour l’aménagement de 15000 hectares, le projet de construction et l’équipement du centre hospitalier universitaire (CHU) à Bobo-Dioulasso, le projet de mise en place du pôle de croissance de Bagré, etc.
En vue de permettre la réalisation des projets suscités dans les règles de l’art, le Premier ministre a promis que le dispositif actuel des PPP sera complété par d’autres textes en cours d’élaboration. Il s’agit, entre autres, de ceux relatifs aux dossiers d’appel d’offres types pour la réalisation des projets en PPP, des sanctions prévues à l’encontre des contrevenants dans la procédure de contractualisation et à la fixation de limites ou seuils de contractualisation des administrations publiques en matière de PPP.
DCI/PM