Chaque année et ce, depuis 2000, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) dresse un rapport sur l'état de la corruption au Burkina Faso. Ce rapport est le résultat d'une enquête d'opinion des populations urbaines sur l'importance de la corruption au Burkina Faso, sur les facteurs déterminants de la corruption et ses conséquences. Le rapport fait également une revue annuelle de la mise en œuvre des actions de lutte anticorruption menées, tant par le gouvernement et ses institutions que par les acteurs, notamment les organisations de la société civile et les médias.
L'enquête 2014 sur l'état de la corruption au Burkina Faso, a concerné tous les 13 chefs-lieux de région, plus la ville de Pouytenga. Ainsi, les résultats obtenus ressortent que 91% des enquêtes ont exprimé que la corruption est fréquente ou très fréquente au Burkina. Aussi, la corruption est en progression pour la majorité des enquêtés, c'est-à-dire 48,2% des répondants. De ce fait, Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC, a fait savoir que, contrairement aux années antérieures, la douane cède sa première place au secteur des marchés publics pour se positionner à la seconde place.
Il confie que la police municipale complète le trio de tête des administrations les plus corrompues en 2014, alors que les services de la police nationale et des mairies ont amélioré leur score, ces deux dernières années. Par ailleurs, les services de l'administration judiciaire et du trésor public aggravent leur classement, ces 2 dernières années. Le rapport sur la lutte contre la corruption en 2014, a fait ressortir deux axes, à savoir l'action du gouvernement et des institutions d'une part, et l'action de la société civile et des médias, de l'autre.
Pour Claude Wetta, la période post-insurrection se présente donc, comme une opportunité de procéder à des réformes en profondeur, surtout en ce qui concerne l'arsenal législatif et juridique de prévention, mais aussi, de répression de la mal gouvernance, en général et de la corruption, en particulier.
Le lancement a été suivi de la proclamation et de la remise des prix du jeu-concours «Kouka» à cette 9e édition. C'est Hanifah Sawadogo qui a reçu le premier prix du secondaire, d'une valeur de 160 000 F CFA. Elle est élève en classe de 4e au lycée Yamwaya, dans la région du Nord. Elle a 14 ans et a obtenu une moyenne de 18,5. Au niveau du primaire, Habasse Bamoryba Traoré remporte le premier prix d'une valeur de 160 000 F CFA avec 19,5 de moyenne. Il a 12 ans est élève en classe de CM2 de l'établissement Centre B, dans la région du Sud-Ouest.
PAR W. KOBRE