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PSUT dans le Sahel : Malgré des difficultés, les délais seront respectés

| 04.08.2015
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Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de Laongo au Burkina Faso
© © Diébédo Francis Kéré
Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de Laongo au Burkina Faso
Une équipe composée d’agents du Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT) et de journalistes a séjourné du 29 juillet au 1er août 2015 dans la région du Sahel. L’objectif était de constater l’évolution des chantiers du volet infrastructures scolaires et sanitaires.


La réalisation des infrastructures scolaires et sanitaires dans le cadre de la mise en œuvre du Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT) au Sahel est un véritable challenge pour l’entreprise Wend-panga, qui a la charge des travaux de construction de deux complexes scolaires, d’un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS), d’une maternité et d’un logement dans quatre villages de la région ( Kampiti, commune de Dori, Dambam,commune de Markoye, Bossey à Arbinda, et Tankougounadié, commune de Sebba). Et pour cause, la médiocrité de la voie menant à ces villages, en cette période de l’année. Le constat a été fait lors d’une visite dans la localité du 29 juillet au 1er août 2015, par une équipe composée de journalistes, de techniciens du PSUT et de responsables de l’entreprise en charge des travaux, Wend Panga. Après plusieurs tentatives sanctionnées par des embourbements de véhicules pour rejoindre Tankougounadié, la solution fut de reprendre chemin. N’eut été la mobilisation de tout le village de Kankafougoual situé à trois kilomètres du Niger, les visiteurs allaient passer la nuit à la belle étoile ou dans une des cases rondes de la localité. « Vous voyez, les entrepreneurs se battent pour construire notre pays », a laissé entendre le directeur général de l’entreprise Wend-Panga, en charge des travaux, Julien Ouédraogo. Face à l’état désastreux de la route, la même question taraude les visiteurs. Comment un camion chargé de ciment, de sable ou de fer peut-il passer là où une voiture s’embourbe ? Pour M. Ouédraogo, l’entreprise a fait preuve d’ingéniosité. « Elle a décidé de convoyer le matériel de Sebba soit par des charrettes, soit par des tricycles à des coûts allant de 7000 à 12000 FCFA par tonne de ciment », a-t-il expliqué.

Sur les trois autres sites, à Kampiti dans la commune de Dori, à Dambam dans la commune de Markoye, et Bossey à Arbinda, les visiteurs ont trouvé des maçons qui s’attèlent à rendre les infrastructures dans les délais prévus.

Des infrastructures à bonne date

Malgré les difficultés pour convoyer les matériaux de construction sur les différents sites, l’entreprise Wend-Panga rassure : « Les infrastructures seront livrées dans le délai qui est le 30 octobre 2015. Tous les matériaux sont disponibles dans nos magasins », a indiqué le directeur général. Le représentant de « Betat-IC », le bureau d’études en charge de la supervision des travaux, François Bagré, se veut lui aussi rassurant quant à la qualité des bâtiments qui seront réalisés. « Il n’y a pas de crainte quant à la qualité. Le travail est suivi de bout en bout », dit-il. Qu’à cela ne tienne, pour le coordonnateur du PSUT, Olivier Sawadogo, le non respect des délais ne figure pas dans les options. « Il nous faut ces infrastructures à la date prévue. Il y a des entreprises qui ont presque fini et il faut que les autres redoublent d’effort», a-t-il martelé. Concernant le décaissement des fonds au profit des entrepreneurs, le coordonnateur a rappelé qu’une rencontre a eu lieu en juin entre le PSUT et les banques de la place. « Les responsables des banques ont promis que les entreprises seront accompagnées dans le cadre de ce programme. Nous leur avons également rassuré qu’il n’y a pas d’inquiétude. Ils seront payés », fait-il savoir. Des infrastructures bien accueillies par les populations

La mise en œuvre du PSUT dans la région du Sahel est bien appréciée par les populations bénéficiaires. « La construction de la maternité va nous soulager. Actuellement, les accouchements et les consultations se font dans le même local », souligne l’infirmier, chef de poste du CSPS de Bossey, Inoussa Lingani. Quant à Massoudou Babakari MaÏga, habitant du village de Dambam, la construction du CSPS est salutaire. C’est pourquoi, poursuit-il, tout le monde s’implique dans sa réalisation. « Il nous faut aller à Tokabangou à 9 km pour des soins ou des accouchements. Il y a des femmes qui donnent naissance en cours de route et souvent dans des charrettes », déplore-t-il. Et à Marama Oumarou d’ajouter : « Nous sommes contents, car nous allons pouvoir enterrer nos morts chez nous. Si quelqu’un décède à Tokabangou ou à Markoye, il est enterré sur place».

Adama SEDGO

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