Démarré le 1er juillet 2013, le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA) entre dans sa phase opérationnelle. L'atelier de lancement technique et de planification opérationnelle 2013-2018 du programme a permis d'obtenir un premier document qui servira de boussole pour les activités à réaliser pour l'année 2014 et celles à venir. Ainsi, le comité de pilotage du programme s'est réuni, le lundi 24 mars 2014 à Ouagadougou, pour procéder à l'examen et à l'adoption des différents documents soumis, notamment les plans de travail et le budget annuel pour l'exercice 2014. Le PCESA va s'étaler sur cinq ans et mobilisera environ 33,3 milliards de francs CFA et va concerner cinq régions du Burkina Faso. Il a deux composantes (A et B). Le premier volet est intitulé « Appui à l'entrepreneuriat et au secteur privé agricole » et a pour objectif de développer et de fournir l'accès des entreprises rurales aux services d'appuis-conseils et aux prêts d'investissement en vue d'augmenter la productivité, la création d'emplois et l'expansion des entreprises. Le coordonnateur du programme, François Guira, a précisé que des travaux ont été déjà menés en ce sens. « Des appuis-conseils vont être fournis aux opérateurs économiques travaillant dans le secteur agricole, un plan a été établi à cet effet et incessamment les équipes installées au niveau des régions vont se mettre à l'œuvre », a-t-il déclaré. Il a ajouté que des établissements financiers partenaires attendent l'accord du comité de pilotage pour soutenir les opérateurs économiques qui en feront la demande. La composante "B" concerne l'« Appui à l'amélioration des conditions-cadres du secteur agricole ». Elle vise à développer le secteur agricole en général et les filières retenues par le PCESA, en particulier. Pour ce volet, M. Guira a signifié qu'il s'agit de la réalisation d'infrastructures structurantes au niveau des cinq régions au profit des cinq filières. Ce programme, appuyé par la Coopération danoise, met l'accent sur l'emploi, les droits humains et l'équité en matière de genre. La chef de la Coopération danoise, Bente Schiller, a laissé entendre que son pays appuie le Burkina Faso depuis plus de 15 ans dans le secteur agricole. Et d'ajouter que ce programme s'inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement burkinabè de réduire la pauvreté et de celle du Danemark en ce qui concerne l'aide au développement, une politique dénommée ''Une meilleure vie pour tous''. Quant au secrétaire général du Ministère de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire (MASA), Moussa Kaboré qui a présidé la cérémonie d'ouverture de la session, la question de l'équité est aussi un engagement du gouvernement burkinabè. Pour cela, il s'est voulu rassurant. « Nous allons regarder très attentivement dans la mise en œuvre de ce programme, afin que les femmes et les jeunes soient réellement pris en compte », a-t-il affirmé.
Aboubacar DERME
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