Produits de grande consommation : Le ministère en charge du commerce compte maîtriser les prix

| 03.03.2017
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Stéphane Sanou - Ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat
© DR / Autre Presse
Stéphane Sanou - Ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat
Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a animé une conférence de presse, le jeudi 2 mars 2017 à Ouagadougou. Il s’est agi de porter à la connaissance des journalistes, des éléments de réponse à la problématique des prix de grande consommation et à la question de la promotion des produits locaux.

La hausse du prix du pain n’est pas réellement une augmentation mais l’application d’un arrêté ministériel de 2011, selon le Secrétaire général (SG) du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Sibiri Sanou, au cours d’une conférence de presse tenue le jeudi 2 mars 2017 à Ouagadougou. Pour lui, cet arrêté fixe les prix et poids de la baguette de pain à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso comme suit : 100 g à 75 F CFA, 180 g à 130 F, 200 g à 150 F et 400 g à 300 F CFA. « Les boulangers ont décidé de la suppression du pain de 180 g appelé pain étalon que les consommateurs ont l’habitude d’acheter à 130 F au profit de celui de 200 g qui est vendu actuellement sur le marché à 150 F », a-t-il expliqué. Suite à ces explications, les questions des journalistes ont fusé. Que compte faire le gouvernement sur la grogne des populations sur le sujet ? Est-ce que les boulangers seront rappelés à l’ordre ? Le ministère en charge du commerce s’est-il rassuré que c’est effectivement le pain de 200 g qui est servi aux consommateurs à 150 F ? Sur ces préoccupations, le SG Sanou a résumé: « La Fédération burkinabè des patrons de boulangeries, pâtisseries et confiseries sera reçue par rapport à la question. Mais, toujours est-il que le gouvernement veillera chaque jour contre la flambée des prix des produits de grande consommation. En plus, il s’attellera à trouver des solutions pour que ces deux types de pain soient sur le marché pour le bonheur de la population ». Les boulangeries, a-t-il déploré, se sont précipitées dans la mise en application de l’arrêté de 2011 sans une communication préalable à l’endroit de la population.

Consommer local

Le deuxième sujet-phare de la conférence de presse a été la promotion des produits alimentaires locaux. A cet effet, le SG du département en charge du commerce a souligné que nonobstant l’augmentation importante de l’offre des différents produits, la demande n’a pas connu les mêmes évolutions. La résultante de cette situation, a-t-il poursuivi, est une mévente quasi-généralisée de certains produits notamment, le riz, la pomme de terre, le haricot vert, la tomate, l’oignon, le niébé, le sucre, l’huile alimentaire, etc. Face à cette équation, a mentionné M. Sanou, des mesures ont été prises pour améliorer la commercialisation des produits alimentaires locaux en vue d’accroître les revenus des acteurs et de lutter contre la pauvreté. Il s’agit, à l’entendre, de susciter ou d’instruire les structures publiques à consommer en priorité les produits alimentaires locaux en les prenant en compte dans leurs achats publics. Le SG a noté qu’il est souhaitable que ces mesures soient aussi respectées par les structures privées et que chaque citoyen intègre dans ses habitudes de consommer les produits locaux au nom de la fibre patriotique et de l’intérêt de sauvegarder le tissu économique national. Par ailleurs, il a fait savoir que de façon générale, l’évolution des prix dépend de plusieurs facteurs notamment le coût d’acquisition des produits, la fluctuation du dollar, les intempéries et les événements sociaux, économiques et politiques. Quant à la production locale, elle est caractérisée par l’instabilité et le coût élevé des facteurs de production. Sur ce dernier point, la réaction des journalistes ne s’est pas fait attendre : « Est-ce que le gouvernement ne peut pas agir sur les coûts de facteurs de productions ? » Et le SG du ministère en charge du commerce de répondre : « Justement, c’est pour faire face à ces facteurs de coûts de productions que le gouvernement encourage la consommation des produits locaux. Le gouvernement restera permanemment en concertation avec les producteurs locaux et importateurs afin d’obtenir les prix les plus bas possibles pour les populations».

Kowoma Marc DOH

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