Pour une réduction des prix des hydrocarbures, la CCVC donne de la voix. « Nonobstant les réponses apportées aux syndicats par le Premier ministre et les arguments peu convaincants donnés par le Directeur général de la SONABHY, la CCVC considère que les prix peuvent et doivent baisser », a insisté son 1er vice président, Chrysogone Zougmoré lors d'un point de presse ce lundi 19 janvier.

Ce, a-t-il expliqué, en raison de la baisse continue depuis quelques mois du cours du baril. En effet, de 120 dollars en 2012, (ce qui avait justifié la dernière augmentation le 2 avril 2012), le baril était à la date du 17 janvier 2015 à moins de 49 dollars. Une ordonnance avait du reste, été prise en 2013,a-t-il précisé, et qui cédait à la SONABHY 75 F par litre consommé pour lui permettre de rééquilibrer ses comptes.

« Cette ordonnance a été rapportée en décembre 2013 en raison de l'atteinte de l'objectif. A partir de ces faits, on comprend difficilement que la SONABHY connaisse des difficultés » s'est étonné M. Zougmoré.

Une autre raison qui fonde la démarche de l'organisation selon son 1er vice président est relative aux dettes dues par l'Etat à la nationale des hydrocarbures. Pour lui, les sommes que la SONABEL et l'Etat devraient à la SONABHY ne s'expliquent pas.

Pour la SONABEL, « parce qu'elle se donne les moyens de se faire payer par les consommateurs avec même des pénalités », a soutenu celui-ci. Pour l'Etat, parce qu'il perçoit auprès des consommateurs trois taxes (droits et taxes de Douane, taxe sur les produits pétroliers (TPP) et TVA).

« La TPP coûte au consommateur 125 F par litre de super acheté ; si on y ajoute les autres taxes et les autres produits, cela suffit largement à assurer la subvention due à la SONABHY par l'Etat », ont affirmé les animateurs de la conférence.

Dans quelles proportions la CCVC propose la baisse des prix et quelle(s) action (s) si ceci n'était pas le cas dans les jours à venir ? « Ce n'est certainement pas les 15 F proposés par le PM. Nous proposons une baisse allant de 100 à 150 FCFA », a répondu Chrysogone Zougmoré.

Et à la coalition de dire de prendre à témoin l'opinion publique des efforts dont qu'elle a fait montre et tient le gouvernement pour responsable de toute dégradation du climat social qui découlerait de son refus d'une réduction sensible des prix des hydrocarbures et de la résolution de la question du gaz.

Voro KORAHIRE
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