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Prix des produits de grande consommation : Le CCT en quête d’un consensus

| 15.03.2017
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Stéphane Sanou - Ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat
© DR / Autre Presse
Stéphane Sanou - Ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat
La 9e session du Cadre de concertation tripartite (CCT) sur les prix des produits de grande consommation, regroupant le gouvernement, le secteur privé et la société civile, s’est tenue le mardi 14 mars 2017, à Ouagadougou. Pour le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Stéphane Sanou, cette réunion est le lieu pour les membres du cadre de concertation d’examiner les prix d’un certain nombre de produits vitaux, afin de soulager la souffrance des populations.

Le gouvernement, pour faire face à la cherté de la vie, qui a engendré des crises sociales dans notre pays depuis 2008, a pris, en sa séance du 23 novembre 2011, la décision de réglementer les prix des produits de première nécessité. C’est ainsi que de 5 produits, alors soumis à réglementation des prix, l’on est passé à 19, dans un premier temps, puis à 21 produits aujourd’hui, avec la prise en compte des transports et des parkings.

«Ce cadre de concertation a pour mission essentielle, de proposer des prix pour les produits de grande consommation et de faire des recommandations sur l’organisation de la production et de la consommation», a expliqué le ministre du commerce, président du cadre, Stéphane Sanou. La huitième rencontre qui a eu lieu, le 26 avril 2016, a abouti au plafonnement des prix des produits suivants :

  • maïs, 155 FCFA/kg, soit 15 500 FCFA, le sac de 100 kg ;
  • sorgho blanc, 155 FCFA, soit 15 500 FCFA ,le sac de 100 kg ;
  • petit mil, 190 FCFA/kg, soit 19 000 FCFA, le sac de 100 kg.

Outre le plafonnement des prix de ces produits, il a été envisagé la réduction du prix d’autres produits de grande consommation, tels que le ciment, le fer à béton, les tôles, etc.

A en croire le chef du département du commerce, malgré ces efforts du gouvernement pour maintenir les prix des produits de grande consommation à des niveaux acceptables, il lui revient, de façon récurrente, des échos faisant état de la hausse des prix des produits sur le marché. Certains produits comme le sucre, le riz, l’huile, le savon et aujourd’hui, le pain sont au centre des plaintes des populations, du fait de l’augmentation de leur prix. Au regard de cela, le CCT va examiner les prix des produits ci-après, en prenant en compte les intérêts de toutes les parties prenantes : le riz, les céréales locales, les huiles alimentaires, le sucre, la farine de froment, le pain, le lait et les produits de laiterie, le savon, le ciment, les fers à béton, les tôles, les hydrocarbures, les articles scolaires.

A l’issue des pourparlers qui conduiront à un consensus, «Nous allons mener le contrôle de façon vigoureuse et rigoureuse. Nous allons fortement communiquer sur les prix qui seront arrêtés», a rassuré Stéphane Sanou.

Pour Pascal Zaïda, de la Ligue des consommateurs, cette rencontre va permettre d’homologuer les prix pour les rendre accessibles à un grand nombre de Burkinabè.

«Pour ce qui est de la Ligue des consommateurs, nous avons besoin de prix abordables pour les produits de grande consommation, mais aussi, de produits de bonne qualité», a-t-il précisé.

Les membres du cadre de concertation sont entre autres, des représentants du gouvernement, un représentant de la Chambre de commerce, d’associations de défense des consommateurs, de la SONAGESS, des industriels, des transporteurs, des importateurs, des grossistes, des syndicats, etc .

Aline Ariane BAMOUNI

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