«Oui, nous voulons que Safiatou Lopez/Zongo soit candidate en notre nom, au nom de l'ensemble des commerçants, industriels, entrepreneurs, opérateurs économiques, transporteurs, commerçants des marchés et yaars de la région de l'Ouest pour que la Chambre de commerce devienne l'affaire de tous, que désormais la voix des plus petits et plus nombreux compte aussi à côté des soi-disant grands. Que l'orientation nouvelle de notre Chambre de commerce tienne compte désormais de l'avis de tous les acteurs économiques, petits et grands». Telle est la substance du message d'opérateurs économiques de l'Ouest du Burkina lu par Ousséni Tapsoba.
En effet, c'est le 13 juin 2015 à Ouagadougou que le BREC, une coalition dite de commerçants, industriels, entrepreneurs, opérateurs économiques, transporteurs, commerçants des marchés et yaars, syndicats du secteur économique et «tous les acteurs de l'économie du Burkina», a investi Safiatou Lopez/Zongo candidate à la présidence de la Chambre de commerce et d'industrie.
Acteurs de l'économie, des opérateurs économiques de l'Ouest du Burkina veulent marquer de leur empreinte «la marche vers le renouveau économique du pays». C'est ce qui les a motivés à se réunir pour non seulement affirmer leur adhésion à l'initiative du BREC mais aussi de leur engagement à se battre pour porter leur candidate à la tête de la Chambre de commerce.
A cet effet, ouvriers, vendeuses de légumes, commerçants, industriels, transporteurs, syndicats de commerçants, coutumiers de la ville et autres acteurs ont approuvé la candidature de Safiatou Lopez pour non seulement les représenter mais aussi et surtout défendre leur cause.
Aussitôt le soutien d'opérateurs économiques de la capitale économique du pays acquis, Safiatou Lopez/Zongo a jaugé la responsabilité à lui confiée qu'elle trouve d'ailleurs grande. Qu'à cela ne tienne, la noblesse de la mission, à savoir débarrasser le secteur de l'économie de toutes ses tares, la galvanise davantage. Consciente de la longueur du chemin à parcourir pour y parvenir, elle dit compter sur tous les acteurs et sur la détermination du peuple «insurgé qui crie justice».
Aussi, en a-t-elle profité pour dévoiler les principaux points de son programme si toutefois elle parvenait à s'asseoir dans le fauteuil de présidente de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso. Ce sont, selon elle, la réhabilitation du monde des affaires et une forte moralisation des activités économiques; la régulation du commerce pour que les grossistes ne soient pas en même temps des détaillants pour noyer les petits commerçants; la réforme du dialogue gouvernement-secteur privé; la promotion de la PME et la protection des grandes entreprises; la création d'un centre incubateur et de services communs pour les jeunes entreprises; le développement d'une diplomatie du commerce et des investissements; la mise en place d'un dispositif d'appui du secteur informel pour une transition vers le secteur formel et l'institution d'un dialogue direct et périodique entre banques et entreprises.
A l'Ouest du pays, en tout cas, l'on semble déterminé à faire d'elle la future présidente de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso.
Cheick Omar Traoré