A l’issue du scrutin du 13 novembre dernier, sur toute l’étendue du territoire national, 148 élus consulaires et 19 délégués régionaux ont été désignés dans les 13 régions du Burkina Faso. Pour ce qui concerne la région du Centre, les 3495 électeurs de la région ont exprimé leurs suffrages au bénéfice de 47 élus consulaires, qui vont désormais, siéger au sein de l’Assemblée consulaire régionale du Centre. C’est à l’occasion de leur première Assemblée consulaire, qui s’est tenue le lundi 28 novembre 2016, qu’un bureau a été mis en place par voie d’élection. Les trois membres du bureau élus pour un mandat de 5 ans sont : président de la délégation consulaire de la région du Centre, Hamidou Ouédraogo, vice-président, Moussa Y. Traoré, directeur général de Faso Kanu Développement et secrétaire de l’Assemblée consulaire, Marie Josépha Zoundi/Ilboudo. Le gouverneur, Joachim Somda, a fait savoir aux nouveaux élus, qu’ils sont désormais investis d’une nouvelle fonction, celle de représentants des milieux d’affaires locaux. Et en tant que tels, ils doivent défendrent les intérêts des opérateurs économiques de la région avec détermination. «Le mandat d’élu consulaire est un mandat bénévole, gratuit et désintéressé ; c’est pourquoi tout en continuant à travailler à faire prospérer vos entreprises, vous devez privilégier l’intérêt collectif. Celui de faire du secteur privé local, un moteur de croissance pour notre région», a-t-il dit. Avant d’indiquer qu’ils doivent être solidaires et apprendre à cultiver l’esprit d’une bonne collaboration. Il les a aussi invités à être disponibles, accessibles et à l’écoute des opérateurs économiques, car c’est selon lui, dans cette dynamique que le secteur privé régional prospérera et ainsi, pourra apporter sa contribution à la mise en œuvre du PNDES. Au président Hamidou Ouédraogo, il a indiqué que sa mission est pleine de défis. Mais, la relever dépendra, non seulement de la capacité à fédérer l’ensemble des opérateurs économiques de la région, mais aussi, de sa capacité à parvenir à des consensus. A son tour, le président nouvellement installé, Hamidou Ouédraogo, a promis de placer son mandat, sous le signe de la cohésion. Il a invité les uns et les autres à l’unisson, pour faire prospérer la communauté des affaires dans la région. Au gouverneur de la région, il a promis d’accorder une place de choix au secteur informel, à l’entreprenariat féminin et à celui des jeunes. En termes de mission, Hamidou Ouédraogo sollicite le soutien de tous les élus de la région, mais également, sur celui des acteurs de l’économie du pays, en général. Les missions qui lui sont assignées sont entre autres : défendre et préserver les intérêts de tous les opérateurs économiques, promouvoir les potentiels économiques de la région, en vue d’une prospérité partagée, au niveau régional et national, accompagner les entreprises privées de la région vers une situation plus efficace et bénéfique aux chefs d’entreprises et par ricochet, à la population entière, accompagner les femmes et les jeunes entrepreneurs, pour qu’ils aient accès aux crédits, etc. Comme actions prioritaires, le président entend promouvoir et assister les entreprises de la région par un suivi et un encadrement, en vue de leur participation aux différentes activités commerciales. La mise en place d’un système d’information économique efficace, en créant au sein de la représentation, un pôle chargé de l’information des opérateurs économiques des prestations de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, etc. «Nous appelons tout le monde et ceux qui nous ont permis d’être là, de se joindre à nous pour que nous bâtissions ensemble, la maison commune qu’est la Chambre de commerce», a formulé le président Hamidou Ouédraogo. En rappel, au lendemain des évènements des 30 et 31 octobre 2014, l’assemblée plénière et le bureau de la Chambre de commerce et d’industrie ont été dissous par le gouvernement de la transition. Et selon le président de la COEC, Bernard Zougouri, cette décision visait à apaiser la tension sociale relativement vive à l’époque et surtout, à donner une chance à l’institution consulaire d’opérer des réformes majeures à même d’impacter positivement son avenir et partant, l’économie nationale. Mais en attendant, une délégation spéciale a donc été mise en place pour assurer la gestion des affaires courantes, la relecture des textes régissant la Chambre de commerce, et l’organisation de nouvelles élections consulaires. «Plusieurs réformes prenant en compte les différentes aspirations du secteur privé burkinabè, ont été introduites dans le nouveau statut de la Chambre de commerce et d’industrie, afin de la rendre plus représentative des milieux d’affaires plus transparentes et plus efficaces», a renchéri Bernard Zougouri.
Pélagie OUEDRAOGO