Les quelque 2 500 habitants de Nako, commune rurale de la province du Poni, située à une quarantaine de kilomètres de Gaoua n’auront plus, en principe, des difficultés d’accès à l’eau potable dans trois mois. Ce jusqu’en 2026 grâce au Système d’adduction d’eau potable (AEPS) en cours de réalisation dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence, composante eau et assainissement (PPUCEA). Pour un coût de plus de 93 millions de FCFA, l’ouvrage est composé d’un forage haut débit (4,5m3/heure), d’un château d’eau de 20 m3, d’un réseau de refoulement d’eau du forge vers le château et de distribution, de quatre bornes fontaines, d’un local technique d’énergie, d’une station de production d’énergie solaire pour l’alimentation du système de pompage, l’ouvrage doit finir le 27 septembre prochain. Sur les traces des travaux du PPUCEA, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo y a constaté, le jeudi 30 juin 2016, que le forage est déjà réalisé, il ne reste que la pose de la tête. 500 mètres linéaires sur les 1 800 mètres du réseau de refoulement et de distribution d’eau sont aussi finis. Les assises pour la pose du château d’eau sont aussi terminées. Le contrôleur à pied d’œuvre pour la réalisation de l’AEPS de Nako, Kasimir Ilboudo, a assuré que le château d’eau est déjà confectionné. « Après une quinzaine de jours de travaux, nous sommes à plus de 30% de taux de réalisation. Tout est mis en œuvre pour livrer une infrastructure de qualité à bonne date », a-t-il rassuré. En attendant la fin des travaux, c’est déjà la joie chez les habitants. Rose Kambou a expliqué que l’accès à l’eau potable est un calvaire à Nako. « Il y a peu de forages. Donc c’est surtout l’eau de puits que nous buvons. Cela engendrait des problèmes de santé. Nous sommes donc contents de la réalisation de cet AEPS », s’est-elle réjouie. Après Nako, c’est le village de Koubera-Poura, de la commune qui a reçu le ministre Ouédraogo et sa délégation. Là, c’est une des 32 latrines familiales réalisées par Plan international Burkina Faso qui a été visitée. Avec fierté, le propriétaire des lieux, Sié Désiré Da, a présenté sa latrine propre et bien entretenue. « Nous ne pouvions pas continuer à déféquer dans la nature comme les animaux au regard des nombreuses maladies que cela engendre. Je suis certain que la visite du ministre va inciter ceux qui n’ont pas de latrines familiales à en construire », a-t-il avancé. Le périple du ministre dans le Sud-Ouest s’est achevé dans le village de Orpoune, située dans la commune rurale de Oronkua.
56 forages et un AEPS à réaliser en 2016
Accueilli par les chants et les danses des femmes, il a constaté les travaux de développement d’un forage de 9 m3 à 12 m3. Cela en vue de réaliser un AEPS. Après ces constats, le ministre Ouédraogo s’est dit satisfait. « Les travaux avancent bien et à ce rythme nous pourrons respecter les engagements du Président du Faso à savoir zéro corvée d’eau d’ici 2020 et un accroissement significatif du taux d’accès à l’assainissement », a-t-il certifié. Pour lui, la joie manifestée par les populations à son passage indique que le gouvernement est sur le bon chemin. « Nous ne devons donc pas les décevoir », a-t-il insisté. Ce souhait se matérialisera selon le directeur régional de l’Eau et de l’Assainissement, Tizambo Wendémi Cyprien, qui s’est dit confiant quant au respect des délais. Il a indiqué que pour la région du Sud-Ouest, le PPUCEA prévoit en 2016, la réalisation de 56 forages , un AEPS, quatre latrines dans des écoles, deux latrines publiques, 620 latrines familiales et 100 puisards. Il est en outre prévu la réhabilitation de quatre forages et d’un AEPS. A la date du 23 juin 2016, le DR a indiqué que 10 forages ont été réalisés, un AEPS réhabilité en plus de celui en construction. Concernant les latrines, il a certifié que huit mille briques et deux-cents fouilles sont déjà prêtes. Avant sa tournée, le ministre Ouédraogo a échangé avec les agents de la direction régionale du Sud-Ouest de son département. Insuffisance du personnel, des moyens logistiques, du matériel de bureau, du budget et l’absence de siège sont entre autres les problèmes évoqués par les agents. Le patron les a rassurés qu’il plaidera pour la résolution de ces difficultés ainsi que tous les autres problèmes du département.
Eliane SOME
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