6,2 milliards de FCFA, c'est le financement accordé par l'Union européenne (UE) au Burkina Faso pour le programme d'appui à la politique nationale de la justice. La signature de cette convention est intervenue le mardi 17 juin 2014 entre le ministre de l'Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba et l'ambassadeur, chef de la délégation de l'UE, Alain Holleville. Parlant du financement, M. Holleville a rappelé qu'il s'agit du dernier sur le 10e Fonds européen de développement (FED) couvrant la période 2008-2013.Toutefois, il a tenu à préciser que les décaissements du 10e FED continuent au-delà de sa période de mise en œuvre. Pour lui, par cet acte, l'UE et le Burkina Faso s'engagent à soutenir le secteur de la justice afin de contribuer au renforcement de l'Etat de droit, notamment par la mise en œuvre de la politique nationale de justice. Selon M. Holleville, le programme comporte trois grandes composantes. Il a cité la relecture des textes, la mise en place d'une expertise qualifiée pour moderniser l'administration judiciaire et l'accès des citoyens à une justice plus efficace.
Témoin de la signature de cette convention, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Dramane Yaméogo, a exprimé sa gratitude à l'UE. Il a rassuré M. Holleville et l'ensemble de ses collaborateurs de l'application effective de toutes les clauses consignées dans le document de partenariat.
25 milliards de FCFA pour un projet filets sociaux
La seconde convention sous forme de prêt a été signée par le ministre en charge des Finances et la représentante-résidente de la Banque mondiale, Mercy Tembon. D'un montant de 25 milliards de FCFA, il va servir à l'exécution du projet filets sociaux sur la période 2014-2019. Le projet sera mis en œuvre dans les régions du Nord, de l'Est et du Centre-Est et doit toucher plus de 40 mille ménages. Pour le ministre de l'Action sociale et de la Solidarité nationale, Alain Zoubga, ce projet vise à appuyer la mise en place d'un programme de transferts monétaires aux ménages en situation de pauvreté chronique et d'insécurité alimentaire dans les trois régions. Il a précisé que le montant du transfert est de 30 mille FCFA par trimestre pour les ménages de moins de 5 enfants et de 40 mille FCFA pour les ménages de plus de 5 enfants. «Le paiement sera effectué directement aux bénéficiaires du programme, des femmes de préférence des différentes familles à travers des institutions financières», a-t-il indiqué. Selon M. Zoubga, le projet doit augmenter les revenus et améliorer les conditions de vie des ménages pauvres. Et la représentante-résidente de la Banque mondiale, Mercy Tembon, d'ajouter que ces activités vont accroître dans les familles bénéficiaires, l'adoption de pratiques vitales pour les enfants et les femmes. «Les ménages pauvres participeront à des activités d'accompagnement destinées à les aider à investir dans le renforcement de leurs capacités, en particulier la nutrition de leurs enfants et à briser le cycle de pauvreté», a-t-elle insisté. Mme Tembon a réaffirmé l'engagement de la Banque mondiale à soutenir le Burkina Faso dans ses efforts de réduction de la pauvreté et d'amélioration des conditions de vie des populations.
Adama SEDGO