Pénurie d’eau potable à Ouagadougou : la fin du calvaire d’ici à mi-mars 2017

| 17.10.2016
Réagir
Pénurie d’eau potable à Ouagadougou : la fin du calvaire d’ici à mi-mars 2017
© DR / Autre Presse
Pénurie d’eau potable à Ouagadougou : la fin du calvaire d’ici à mi-mars 2017
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo est allé constater, le jeudi 13 octobre 2016, l’état d’avancement des travaux de Ziga II. Il a reçu l’assurance que la station de traitement d’eau en construction sera fonctionnelle d’ici à mi-mars 2017.


L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) veut en finir avec les pénuries d’eau dans la ville de Ouagadougou. Pour ce faire, il a décidé de mettre les bouchées doubles dans la réalisation du projet Ziga II afin que l’eau soit disponible en mi-mars 2017. C’est pour faire le point sur l’état d’avancement des travaux que la direction générale de l’ONEA a invité le ministre de l’Eau et de l’assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo à une visite des infrastructures. Selon le directeur général de l’ONEA, Arba Jules Ouédraogo, il s’agit pour sa structure de tout mettre en œuvre pour que la capitale burkinabè ne revive plus la crise qu’elle a connue en mars-avril 2016. « C’est ce calendrier d’accélération des travaux qui a été soumis au gouvernement que le ministre est venu voir de visu, si l’échéance sera tenue. Je puis vous rassurer que le 15 mars 2017, l’eau de Ziga sera à Ouagadougou », a indiqué M. Ouédraogo. A l’entendre, toutes les entreprises sont à pied d’œuvre afin que le délai soit respecté. Il a, par ailleurs, fait le point de la situation au ministre Ouédraogo. Ainsi, la construction de la station de traitement confiée au groupement SUEZ/SOGEA-SATOM est à un taux d’exécution de 65%. Les conduites de refoulement, exécutées par SADE CGTF sont à un taux d’avancement physique estimé à 95%. La fourniture et la pose des conduites gravitaires sont, quant à elles, réalisées à plus de 40%. Dans la salle d’exploitation, les installations se poursuivent. « Les travaux restants portent sur une partie du stockage et sur la distribution et la réalisation des branchements et bornes fontaines », a avoué Arba Jules Ouédraogo. Il a précisé que ce processus d’accélération va consister à doubler les équipes et à commander par tous les moyens, l’ensemble des équipements afin que la date butoir du 15 mars 2017 soit respectée. Le projet Ziga II dont la durée est de quatre ans (2014-2018) va permettre à terme d’améliorer les conditions de vie de la population de la capitale par le développement de l’accès à l’eau potable et réduire par la même occasion, les inégalités et les risques sanitaires.

Des poissons purificateurs

C’est pourquoi le ministre Ouédraogo s’est réjoui de la mobilisation des équipes et du taux d’exécution des ouvrages sur les chantiers visités. « Les quatre compartiments sont à un stade avancé et cela grâce à l’appui des différents partenaires qui ont facilité l’acheminement des équipements », a-t-il laissé entendre. Il a traduit les encouragements du gouvernement à toutes les entreprises. Réalisé pour pallier les problèmes d’eau de la ville de Ouagadougou jusqu’en 2030, le ministre Ambroise Ouédraogo a, en outre, indiqué que certains aspects statistiques peuvent cependant remettre en cause les prévisions de Ziga II. Mais, il a rassuré que les mesures sont prises pour ne pas retomber dans les pénuries. Outre la présentation des infrastructures, c’est un véritable cours de biologie qui a été dispensé au ministre et sa délégation. Selon l’environnementaliste de la station de Ziga, Augustin Neya, certaines algues sont incompatibles avec la santé humaine. Pour lutter contre ces éléments nuisibles, la voie biologique a été privilégiée par l’ONEA. Ainsi, 4 millions 500 mille poissons s’attellent à nettoyer les 208 000 000 m3 / d’eau du barrage. « Nous ne pouvons pas utiliser des algicides pour les éliminer car leurs toxines sont intracellulaires et nous risquons de libérer la toxine. Comme nous devons nécessairement éliminer ces algues avant l’arrivée de l’eau à la station de traitement, nous avons choisi la voie naturelle notamment l’utilisation de trois types de poissons », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que ces calculs sont faits par rapport à la capacité du poisson à filtrer l’eau par jour. Avec ce projet, c’est la capacité de production en eau potable à partir du barrage de Ziga qui va connaître une augmentation de 7 500 m3 /h.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité