Pénurie d’eau à Ouagadougou : des mesures urgentes

| 26.03.2015
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François Lompo - Ministre en charge de l’eau
© DR / Autre Presse
François Lompo - Ministre en charge de l’eau
Face à la pénurie d'eau que connaît la ville de Ouagadougou et ses environs, le ministre en charge de l'eau, François Lompo a, après le Conseil des ministres du mercredi 25 mars 2015, expliqué les raisons de cette pénurie et surtout les solutions pour sortir les populations de ce calvaire.


«Il est vrai que l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) est interpellé ces derniers temps, comme chaque année, lorsque la période chaude s'installe. Le constat est que la population croît, de même que le niveau de vie. Les demandes en eau aussi croissent. Le problème qui se pose, c'est que nous avons une demande en eau qui croît avec une disponibilité qui est faible. Pour la ville de Ouagadougou, nous avons une demande d'environ 170 mille m3 d'eau par jour avec une capacité de production journalière de l'ordre de 150 mille m3 d'eau. C'est pour cela qu'un programme a été élaboré pour rationaliser la distribution de l'eau de sorte que les ménages n'aient pas à faire plus de 24h sans eau. On répartit donc la difficulté pour qu'il y ait une certaine équité par rapport à ce propblème d'eau. Cette pénurie s'est aggravée la semaine dernière parce que nous nous sommes retrouvés avec un déficit d'environ 26 mille m3 d'eau. Cela s'explique par un délestage au niveau de Ziga qui produit environ 70% de l'eau dont nous avons besoin. Mais les services de l'ONEA ont fait tout le nécessaire, et je pense que tout est rentré dans l'ordre. En termes de solutions pour 2015, nous envisageons, à court terme, de réhabiliter une vingtaine d'anciens forages que nous allons raccorder au système d'adduction d'eau de l'ONEA. A cela s'ajoute la réalisation d'une vingtaine de nouveaux forages dont une dizaine déjà réalisée. Tout cela va permettre, d'ici à la fin du mois d'avril, de réduire ce déficit de production et de fourniture d'eau de 10 mille m3. A long terme, il s'agira de faire en sorte que le projet Ziga 2 puisse nous permettre de doubler la capacité de production et de traitement d'eau. Ce projet Ziga 2 est financé à hauteur de 104 milliards de francs CFA par un concortium d'au moins 6 bailleurs de fonds. Si nous réussissons ce projet dont les travaux commenceront probablement dans le 2e trimestre de 2015, il va nous permettre de faire environ 52 mille nouveaux branchements et de construire 160 bornes-fontaines.

Ce problème n'est pas seulement vécu dans la ville de Ouagadougou. Nous avons plus de 15 villes du Burkina Faso qui connaissent des difficultés d'accès à l'eau potable et des projets sont en cours dans ces différentes zones pour y remédier».

Propos recueillis par
Souleymane GANSAORE
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