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Microfinance :Bientôt le mobile banking

| 03.07.2014
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Microfinance :Bientôt le mobile banking
© DR / Autre Presse
Microfinance :Bientôt le mobile banking
Le secrétariat permanent pour la promotion de la micro finance a organisé le jeudi 3 juillet 2014 à Ouagadougou la sixième édition du cadre national de concertation des acteurs de la micro finance.

Le secteur de la micro finance se porte bien au Burkina Faso. Les chiffres parlent d'eux mêmes. En effet, à la date du 31 décembre 2013, les 154 systèmes financiers décentralisés (SFD) reconnus ont pu mobiliser une épargne globale de 172 milliards de FCFA avec un encours de crédit estimé à 97, 5 milliards.

A cette même date, le nombre de bénéficiaires des services s'élevait à 1 464 846. Pour accroître le nombre de bénéficiaires, le Secrétariat permanent pour la promotion de la micro finance (SP/PMF) veut encourager l'utilisation du téléphone qui enregistre une percée remarquable avec un taux d'accès d'environ 70 % pour offrir des services financiers, d'où la notion de mobile banking.

Ainsi, la 6e édition du cadre national de concertation des acteurs de la micro finance (CNCAM), sous le thème « la promotion et le développement du secteur de la micro finance au Burkina Faso, à l'heure des technologies de l'information et de la communication » va plancher sur les enjeux de l'utilisation des TICs pour l'inclusion financière des populations n'ayant pas accès aux services bancaires classiques.

Selon le président du comité d'organisation, Karfa Fayama, le CNCAM, crée en 2009 a pour objectif de réunir les intervenants du secteur de la micro finance autour de leurs préoccupations communes afin de trouver des solutions consensuelles et efficaces.

A travers, le thème de cette édition, il a pensé que les participants pourront réfléchir sur les modes de prise en compte des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le développement du secteur de la micro finance.

Ainsi les échanges ont porté sur deux thématiques majeures. La première est relative aux TIC, vecteurs de croissance de l'inclusion financière en Afrique de l'Ouest et la seconde thématique a porté sur l'utilisation du mobile banking par les SFD au Burkina Faso : état des lieux et perspectives.

Faible bancarisation dans l'UEMOA

Le conseiller technique du ministre de l'Economie et des Finances, Yamsékré Tiendrébéogo a, quant à lui indiqué que les statistiques montrent que le taux de bancarisation élargi de la Zone UEMOA, calculé sur la base de la population de plus de 15 ans était de 15, 09% au 31 décembre 2013. « En prenant en compte les services liés à la monnaie électronique, ce taux augmenterait de plus 10 points de pourcentage », a-t-il précisé. D'où selon lui, la nécessité de faire des TIC, un outil dont les SFD se serviront pour renforcer l'inclusion financière au Burkina Faso à l'instar d'autres pays africains comme le Kenya et le Ghana.

« Au regard du niveau élevé de pénétration de la téléphonie mobile dans notre espace communautaire, 70% en 2012, il y a là des opportunités à saisir par le secteur de la micro finance pour consolider l'accès des populations aux services financiers de base », a-t-il poursuivi.

Il a également souligné la nécessité d'une intégration du secteur de la micro finance au secteur financier national. « Pour ce faire, nous devons développer davantage d'initiatives pour un renforcement de la collaboration entre les différents acteurs », a-t-il émis.

Le conseiller technique a rappelé que la micro finance permet de rehausser le niveau de revenus et de renforcer la capacité à épargner des populations, toute chose qui participe à l'amélioration des conditions de vie des couches vulnérables. Et d'ajouter que sur le plan social, elle a des incidences positives notamment sur l'éducation des filles, l'accès aux soins de santé et à la création d'emplois. Il a, de ce fait invité les acteurs à orienter des échanges vers la recherche de voies et moyens pour des partenariats entre les secteurs de la téléphonie mobile et de la finance afin de booster l'accessibilité des populations aux services financiers.

Adama SEDGO

Emmanuel BICABA

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