A travers la construction de ces quatre marchés dont les communes bénéficiaires sont Dî, Gouran, Soubakaniédougou et Lanfiéra, le MCA, a en croire son coordonnateur, veut contribuer à la lutte contre la pauvreté et la faim. Cette vision du MCA a été saluée par le deuxième adjoint au maire de la commune rurale de Gassan pour qui la construction de ces infrastructures va créer des conditions favorables à l'écoulement des productions agro-sylvo-pastorales de la localité. Pour Paul Zerbo, les marchés en construction permettront sans nul doute aux commerçants, producteurs et aux populations de disposer d'un cadre propice, sécurisé, sain et agréable pour mener leurs activités commerciales. Sinon, a- t-il souligné, «nos marchés offrent parfois le spectacle désolant d'articles roulant à même le sol, des hangars tenant à peine débout, d'ordures et autres déchets mal gérés». Quant à la représentante du Millenium Challenge Corporation, bras financier du MCA, elle a félicité le Burkina Faso pour les succès multiples déjà réalisés. «Vos infatigables efforts sont à applaudir», a laissé entendre Kateri Clement.
Le MCA reconduit?
Saisissant l'occasion, le MCA a procédé ce jour-là, au lancement d'un système d'information sur les marchés dénommé Système d'information du Millennium Challenge Account (Simca). Le Simca vise, selon Bissiri Joseph Sirima, à améliorer la transparence dans la formation des prix et à offrir aux producteurs une base sur laquelle ils prendront des décisions de production qui répondront au mieux à la demande du marché. «C'est la transmission par téléphone de façon instantané des coûts des denrées sur nos différents marchés», a expliqué le coordonnateur national.
Avant de quitter Gassan, le coordonnateur national du MCA et ses collaborateurs ont animé un point de presse au cours de laquelle il a expliqué qu'en principe, au regard des résultats auxquelles le Millennium challenge account Burkina est parvenu, il ne devra y avoir aucun problème à ce que le projet soit reconduit. A en croire M. Sirima, sans tomber dans l'autosatisfaction, le Burkina peut se féliciter des résultats qu'il a atteints.
A six mois de la fin du compact, «le taux d'exécution de l'ensemble des projets est de 86% par rapport aux engagements initiaux», a expliqué M. Sirima. Il a ajouté que le Burkina Faso est le premier pays à avoir conduit jusqu'au bout son MCA. Ailleurs, a-t-il affirmé, on était obligé soit d'arrêter ou de redimensionner le projet. Mais, prévient le coordonnateur, «la reconduction du compact dépend d'autres facteurs que nous ne maîtrisons pas».
Une caravane de presse pour visiter les réalisations
Deux jours auparavant, une quinzaine de journalistes avaient sillonné des localités dans lesquelles ils ont visité les projets réalisés par le MCA. Ils ont pu constater l'état d'avancement des travaux de bitumage du tronçon Sabou-Koudougou-Réo-Didyr longue de 82 km. Les hommes de médias ont aussi eu droit à des explications sur le Projet sécurisation foncière qui a permis aux paysans de la vallée du Sourou de s'approprier le processus de délivrance des attestations de possessions foncières rurales (APFR). Les producteurs du périmètre emblavé de Dî, d'une superficie de 2240 ha, ont aussi reçu la visite des journalistes, qui ont aussi échangé avec les techniciens en charge de la réhabilitation du barrage de Lery.
En rappel, le MCA est la structure de l'Etat chargée de mettre en œuvre la convention dénommée «Compact» signée entre les États-Unis et le Burkina Faso le 14 juillet 2008 pour un coût global d'environ 240 milliards de FCFA. Le projet prend fin en juillet 2014.