Le Burkina Faso s'est vu allouer une aide globale de quelque 15 millions d'euros en 2013. Un montant du même ordre sera débloqué dans les prochaines années, entre autres au profit des technologies de l'Information et de la Communication (TIC).
Pays partenaire de la coopération luxembourgeoise depuis 1996, le Burkina Faso avait à l'époque été considéré comme un pays-cible par le Luxembourg, du fait du nombre conséquent d'ONG grand-ducales actives sur son territoire. Dix ans plus tard, en 2006, un bureau de la coopération était accrédité dans la capitale Ouagadougou. Aujourd'hui, les deux pays interagissent par le biais d'un Programme indicatif de coopération (PIC), le deuxième du nom, qui court depuis 2008 et qui arrivera à échéance l'année prochaine.
L'occasion pour le ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Romain Schneider, et le ministre burkinabé de l'Économie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, de faire un état des lieux des relations bilatérales entre les deux pays, dans le cadre de leur 8e commission de partenariat. L'opportunité également de se projeter vers l'avenir et sur le 3e PIC qui débutera en 2016.
Si le ministre burkinabé s'est félicité de la coopération entre les deux pays, «exemplaire à tout point de vue», insistant encore sur l'authenticité du partenariat, le ministre Romain Schneider a détaillé les axes du PIC en cours d'implémentation. L'effort de coopération s'est notamment concentré sur la gestion durable des ressources naturelles – dont la gestion des ressources forestières par la réalisation d'inventaires forestiers.
L'un des dix pays les moins développés
Une mission qualifiée de la plus haute importance par Romain Schneider, «en prévision de la conférence Paris climat 2015 (COP21)». Le second cheval de bataille du programme indicatif de coopération aspire à poursuivre la lutte contre la pauvreté et le chômage dans ce pays d'Afrique de l'Ouest qui est classé 181e pays sur 187, en matière d'indice de développement humain (en 2013). Une lutte contre le sous-développement qui passe par l'investissement d'aides dans les secteurs de l'enseignement technique et de la formation professionnelle.
«Environ 11 millions d'euros annuels ont été investi dans le PIC», a avancé le ministre Romain Schneider, avant de préciser que le montant global de l'aide s'élevait à environ 15 millions. Aux 11 millions de la coopération bilatérale s'ajoutent en effet les fonds investis dans les ONG luxembourgeoises, à hauteur de 3,5 millions, 0,5 million supplémentaire étant consacré à l'aide humanitaire proprement dite. Dans ce cadre, le ministre a rappelé que 14 ONG étaient actuellement sur le terrain pour la supervision d'une cinquantaine de projets. Soit une aide globale substantielle, mais qui ne sera pas augmentée à terme. «Nous axons notre politique de coopération sur la continuité», a expliqué Romain Schneider, soulignant que les aides futures à destination du Burkina Faso seront du même ordre de grandeur.
Une continuité qui fait d'ailleurs partie intégrante des défis de demain inscrits à l'agenda du 3e PIC. Ainsi, la lutte contre la pauvreté et la promotion de l'emploi seront des priorités. De même que la gestion des ressources naturelles et le développement des technologies de l'Information et de la Communication (TIC), pour renforcer les institutions et infrastructures de communication de l'État, incluant les secteurs de santé et de formation professionnelle. «Les TIC constituent un domaine qui tient particulièrement à cœur au ministre Bembamba», a conclu Romain Schneider.
Avec LeQuotidien.lu