«La taille de la population en elle-même n’est pas un problème, mais c’est le rythme d’accroissement», a soutenu l’économiste et spécialiste en population et santé Gustave Bambara.
Selon M. Bambara, cela se justifie par le fait que la population augmente de façon «géométrique» (1, 2, 4, 8, 16, etc.) tandis que les ressources augmentent de façon «arithmétique» (1, 2, 3, 4, 5, etc.)
Pour Gustave Bambara, le Burkina Faso devra donc travailler à se passer d’une population ayant des taux de natalité et de mortalité élevés à une population ayant des taux de natalité et de mortalité faibles (Transition démographique).
Cette transition démographique cumulée à une bonne gouvernance, a permis à des pays comme la Thaïlande de quitter le sous-développement et d’aller résolument vers l’émergence, a-t-il expliqué.
L’économiste s’exprimait lors d’une formation sur la santé sexuelle et de la reproduction, organisée jeudi et vendredi par l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) au profit d’une trentaine de journalistes.
«Si des actions volontaristes en matière de promotion et d’accès aux services de contraception modernes ne sont pas menées, la population burkinabè (14, 5 millions en 2006) pourrait atteindre 60 millions en 2050, contre 32 millions environ, soit un écart d’environ 28 millions d’individus entre les deux hypothèses», avait estimé en mi-janvier Boureihiman Ouédraogo, le Directeur exécutif de l’ABBEF.
Vendredi, il est revenu à la charge pour dire que la maitrise du rythme de l’accroissement de la population, permet assurément de dégager suffisamment de ressources pour les réinvestir dans des secteurs porteurs de développement.
L’économiste en poste à l’UNFPA, Norbert Coulibaly a indiqué que le taux de prévalence de l’utilisation de la contraception au Burkina Faso est passé de 15% en 2010 à 25% en 2015.
L’un des objectifs de la Planification Familiale (PF) 2020 , a-t-il poursuivi, est d’accentuer le plaidoyer à l’endroit des populations rurales et des jeunes.
Au niveau mondial, cette politique vise d’ici 2020, à maintenir la couverture contraceptive des 260 millions de femmes et à atteindre 120 millions de nouvelles utilisatrices dans 69 pays.
Selon le communicateur Wasso W. Koïta, l’adoption prochaine des Objectifs du développement durable (ODD) en remplacement des ODD, prend largement en compte la thématique de la Santé sexuelle et de la reproduction.
Il a assuré que contrairement aux OMD, les ODD allient quantité et qualité.
A la fin de la formation, journalistes, experts et ABBEF ont réfléchi à un partenariat gagnant-gagnant pour la vulgarisation et d’adoption des méthodes contraceptives.
Agence d’Information du Burkina
Tilado Apollinaire ABGA