La loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat gestion 2015, récemment adoptée par le Conseil national de la transition(CNT) fait l'objet d'une campagne d'information. C'est ce cadre que les partenaires techniques et financiers ont été conviés, le mardi 20 janvier 2015, à la direction générale de Coopération où ils ont assisté à la présentation dudit budget. Il ressort de cette présentation, faite par la ministre déléguée chargée du Budget, Amina Bila, que ce budget s'établit en recettes à 1 516 milliards FCFA et en dépenses à 1 804 milliards FCFA soit un besoin de financement de 287 milliards FCFA. Si les recettes totales tout comme les dépenses globales enregistrent dans l'ensemble une baisse par rapport aux prévisions de 2014, les dépenses courantes elles par contre connaissent une hausse de 16,25%, selon les prévisions de 2015. Santhosh Persaud, représentant des partenaires techniques et financiers, a réaffirmé la disponibilité des bailleurs de fonds à combler le déficit de financement. « Il y a des partenaires qui ont déjà pris des engagements, il appartient au gouvernement de discuter avec eux pour voir dans quelles mesures ils pourront revoir les montants de leurs engagements à la hausse. C'est au Burkina Faso de les convaincre à l'accompagner pendant cette période de transition et pour les années à venir. En tant que partenaire, nous sommes, en tous les cas, disposés à discuter avec le gouvernement dans ce sens », a-t-il indiqué. Le porte-parole des PTF a ensuite félicité le gouvernement pour avoir pu élaborer aussi vite un budget dans un contexte politique difficile avec des défis économiques majeurs. « Nous sommes également contents des mesures annoncées par le ministre de l'Economie et des Finances pour faire baisser les dépenses et augmenter les recettes qui malheureusement, sont faibles par rapport à 2014 », a-t-il dit. Le budget de l'Etat gestion 2015, selon le ministre de l'Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, a été élaboré dans un contexte marqué par une contreperformance du budget de 2014, due essentiellement à la baisse du cours de l'or et du coton sur le marché mondial. En plus de ces facteurs, il a ajouté la situation sociopolitique notamment l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
Beyon Romain NEBIE
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
