Du laboratoire d'analyses semences au laboratoire de classement fibre, en passant par l'usine d'égrainage et le magasin fibre, le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao a visité tous les compartiments de SOFITEX Bobo III, la plus importante des usines de la Société des fibres textiles (SOFITEX). Mise en service en 1989,avec une capacité de 50000 tonnes.

En effet, le15 février 2012 cette usine a été victime d'un incendie. Ce qui occasionnera un arrêt de travail de 9 mois. Après des travaux d'un coût de près de 1,5 milliard de F CFA, elle reprend du service le 15 novembre 2012. «Les coûts ont été entièrement pris en charge par l'assurance», a précisé Jonas Bayoulou, Secrétaire général, représentant le DG de la SOFITEX. C'est donc tout cela que le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao est allé constater de visu.

Au laboratoire d'analyse semences, il a été expliqué au chef du gouvernement les différentes étapes pour adopter une semence. Cela dure une dizaine d'années. Il y a d'abord l'étape de la sélection variétale qui dure 6 ans. Au cours de cette étape, les recherches sont faites essentiellement par l'Institut nationale de l'environnement et de recherche agricole (INERA). Trois principaux critères entrent en ligne de compte. Il s'agit de la productivité, du rendement industriel et des caractéristiques techniques. Il y a ensuite l'expérimentation variétale. La semence est testée sur différents types de sols. Ce n'est qu'après cette étape qui dure 4 ans que la semence sera mise à la disposition des producteurs.

A l'usine d'égrainage, les machines tournent à plein régime. Et les balles de coton fibre tombent l'une après l'autre. La graine, récupérée, servira de matière première pour les producteurs d'huile. A ce niveau, le Premier ministre a pu constater une salle des armoires totalement réhabilitée. Elle est équipée de détecteurs de fumée. «C'est la mémoire de l'usine», a-t-on assuré au chef de l'exécutif burkinabè. En fait, il s'agit du cerveau à partir duquel tout est contrôlé dans cette usine.

Le magasin fibre de Bobo III est le plus grand entrepôt fibre de la nationale de l'or blanc. Il jouxte les rails. Ce qui permet de charger directement du magasin le coton fibre sur le train pour l'évacuer plus facilement vers le port d'Abidjan.

L'autre laboratoire qui fait la fierté de la SOFITEX est le laboratoire classement. Il est équipé des appareils les plus performants au monde. C'est ici que sont mesurées les qualités technologiques de la fibre. Des qualités utilisées sur le plan international par les acheteurs. Il s'agit principalement de: la longueur de la fibre; la ténacité (résistance); l'uniformité; le micronaire (rapport entre la finesse et la maturité); la couleur qui prend en compte le taux de charge et le taux de jaune. Ce laboratoire «est un laboratoire de référence internationale», a expliqué Rodolphe Joël Ky, le chef de service classement de la SOFITEX. Ses compétences sont sollicitées pour évaluer la qualité de la fibre d'autres pays.

Beyon Luc Adolphe Tiao, à la fin de la visite

«J'ai constaté avec beaucoup de plaisir qu'après l'incendie la SOFITEX a pu rénover l'ensemble de ses équipements, et qu'aujourd'hui tout fonctionne très bien. Ensuite, j'ai saisi l'occasion pour visiter les laboratoires. Il y a un travail souterrain que les gens ne voient pas. J'ai été émerveillé par le laboratoire de sélection des variétés de semences et par le service du classement qui a aussi un laboratoire très hypersophistiqué avec des équipements de pointe. J'ai appris avec fierté que ces laboratoires sont parmi les meilleurs au plan mondial. Et certains des travaux réalisés ici sont pris comme référence sur le plan mondial. Je félicite la SOFITEX d'avoir compris depuis longtemps qu'il faut investir dans la recherche».

Aly KONATE

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