Placée sous le patronage du ministre en charge de l'administration territoriale et de la sécurité, Auguste Denise Barry, cette rencontre a eu pour thème : « Concertations entre professionnels de la sécurité, en vue d'une opérationnalisation de l'ONASSIM ».Etaient présents à cet atelier, les directeurs généraux de police, des douanes, des Eaux et forêts et de la garde pénitentiaire, assistés des chefs d'états-majors des armées, des responsables de la Chambre des mines du Burkina. Comme partenaire technique, il y a la France, représentée par Véronique Dan, 1ère conseillère de l'ambassade de France.
Dans son mot introductif, Véronique Dan s'est félicitée de la tenue de cette rencontre, aux côtés du ministre Barry, qui fut l'un des principaux concepteurs de l'ONASSIM. Pour elle, l'essor du secteur minier burkinabè, qui connaît un essor phénoménal, s'explique par l'adoption d'une politique ambitieuse destinée à attirer les investisseurs dans un contexte régional concurrentiel. Aussi note-elle avec satisfaction les avancées enregistrées dans ce secteur qui sont entre autres : un accroissement du nombre d'opérateurs, une augmentation du volume de la part contributive de ce secteur au budget de l'Etat et surtout, la création d'emplois que les derniers recensements chiffrent à près d'un million de travailleurs sur les sites (industriels et artisanaux).
Toutefois, souligne Mme Dan, cet essor économique rapide, pris sous l'angle de l'appropriation locale des projets ou de la redistribution sociale des richesses, présente d'importants insuffisances que les acteurs se doivent de combler pour faire face aux menaces et aux risques tels que le terrorisme, la criminalité, la multiplication des conflits, les menaces environnementales. Le code minier révisé, dont l'adoption est confrontée à un report, n'a pas échappé à l'appréciation de la représentante de la France.Pour elle, ce « report fragilise la perspective de nouveaux investissements, du fait de l'incertitude juridique », d'où la na nécessité pour l'Etat, de prendre des mesures adéquates pour protéger ses intérêts et ceux de la population en accroissant sa marge de perfectibilité. Pour ce faire, promet Véronique Dan, la France, chef de file des PTF au sein du cadre sectoriel de dialogue «Mines et énergie» continuera d'accompagner le Burkina Faso, sur l'initiative«transparence» du G7 pour le rayonnement du secteur
A sa suite et en sa qualité de patron de la rencontre, Auguste Denise Barry, dans son mot d'ouverture, s'est réjoui de la tenue de cet atelier qui permet à l'ONASSIM d'entrevoir de nouvelles perspectives. Selon le MATDS, l'atelier de ce lundi, répond au besoin de dégager clairement la mise en route de la contribution de la sécurité aux efforts de développement. Placée au début et à la fin de tout processus de développement, la sécurité, selon le ministre Barry, est la«condition sine qua non du développement». A l'endroit des responsables de l'ONASSIM, qui ont initié cette rencontre, Auguste Denise Barry a adressé ses félicitations et salué la mobilisation qui témoigne selon lui, de l'engagement et de l'ambition de répondre aux nombreuses attentes. Du reste, pour lui, la tenue de cet atelier qui s'étendra dans les jours à venir, à d'autres partenaires, «répond éminemment au souci d'initier des concertations et de larges échanges d'expériences avec tous les acteurs, afin de procéder efficacement à la mise en place d'un fonctionnement efficient».
Avant l'entame de cette atelier, le colonel –major François Etienne Ouédraogo, directeur général de l'ONASSIM, conscient des difficultés de son institution (créée en décembre 2013), s'est dit honoré de la tenue de cet atelier. Selon lui, le but de cette rencontre d'échange et de réflexion est «d'aboutir à une fédération de l'ensemble de ces forces, mais surtout à une homogénéité des actions de toutes les composantes et branches de nos forces de défense et de sécurité sur le terrain »
Dramane KONE