Mais certains secteurs, tels les sites miniers font l'objet de menaces de pillage, d'autres ont été passés à sac. Face à cet état de fait, le pouvoir de transition a débloqué 82 millions pour envoyer des militaires sécuriser ces sites. Questions de rassurer les partenaires et circonscrire le danger autour d'un domaine dont l'exportation se chiffre à 800 milliards de FCFA en 2013.
Le site de BomboréOrezoneInc est un projet minier en phase de construction, situé dans le Ganzourgou, notamment dans la commune de Mogtégo. Les études de faisabilité sont presqu'achevées. Malheureusement, sa base-vie a été attaquée, les climatiseurs, mobiliers et autres matériels ont été emportés par les pillards.
A plusieurs dizaines de kilomètres, plus loin vers l'Est, précisément à Zabré, la Burkina MiningCompany de Youga connaît quelques problèmes avec des orpailleurs. En effet, certains d'entre eux exigent que la mine leur cède une partie de ses permis afin qu'ils puissent exploiter.
Refus catégorique de Burkina compagnyMining, qui estime qu'elle a beaucoup investi pour les recherches et qu'elle n'est pas encore rentrée dans ses fonds.
En plus, ce n'est pas légal, une telle opération. Lesdits orpailleurs menacent de casser et des forces de sécurité, dépêchées de Tenkodogo, veillent sur les lieux.
Au Nord du Burkina, plus précisément àSabcé, Bissa Gold est confrontée à plusieurs types de difficultés :
d'abord, avec ses employés qui exigent un réaménagement des horaires, et un réajustement des salaires. D'ailleurs, lesdits travailleurs sont actuellement en arrêt de travail, pour exiger la satisfaction de leurs revendications.
Mais, il y a plus grave, une autre société de sous-traitance, qui vend des explosifs et des produits toxiques a tout simplement été pillée et ses matériels ont été emportés. Actuellement, Bissa Gold et ladite société ont envoyé des éléments pour faire du porte à porte auprès des populations pour leur signifier la dangerosité de ces produits et les prier de les ramener.
Dans le Yatenga, plus exactement à KalsakaMining SA, un procès l'oppose à BMC, une société de sous-traitance. Une situation qui empoisonne le fonctionnement de la mine
D'autres mines connaissent également ces menaces, que ce soit des sites en exploitation ou en voie de l'être.
La situation est tout aussi délicate dans les exploitations semi-mécanicées d'or, comme à Sa Pinsapo Gold dans le Passoré (Yako), à Bom SARL dans la Bougouriba (Diébougou), à Coaco-SARL dans les Cascades, à SOMIKA dans le Yagha...
Face à toutes ces menaces déclarées ou voilées, le gouvernement a réagi avec efficacité. Le pouvoir de transition dirigé par le lt-col Yacouba Isaac Zida, a dépêché des militaires pour sécuriser les sites. Ces soldats sont chargés de veiller sur les base-vie, le matériel et les sites d'exploitation. A ce jour, 82 millions de francs CFA ont été débloqués pour cette sécurité maximale de ces sites d'or dont l'exportation se chiffre à 800 milliards de FCFA.
Ziowenmanogo ZOUNGRANA