«Le talon d'Achille du secteur minier est la gouvernance. Pour l'année 2013, le Burkina Faso enregistre une note de 54/100 et se classe 23ème sur 59 pays», a déclaré Tiergou Pierre Dabiré, à propos d'une étude sur l'indice des ressources naturelles du Burkina Faso.
Selon le président du RAJIT-BF, cette étude qui «met en exergue les forces et les faiblesses du mode de gouvernance et de gestion» de ces ressources, commande que «le Burkina Faso a encore du chemin à faire pour rendre son secteur extractif transparent et compétitif».
Commentant l'étude sur l'«Impact des régimes fiscaux et douaniers sur le secteur minier et sur les rapports ITIE au Burkina Faso», il ressort selon M. Dabiré, que les industries extractives ont bénéficié entre 2009 et 2012, de 369 milliards de FCFA d'exonérations fiscales et douanières.
Reste maintenant, a-t-il poursuivi, «la question de l'effectivité des investissements attendus et de la redistribution équitable des revenus issus de l'extraction des minerais aux citoyens et aux populations».
Tiergou Pierre Dabiré, a ainsi dénoncé «les pratiques de divulgations et l'insuffisance de communication sur le secteur minier».
«Pour progresser, le Burkina Fasodoit publier des rapports en temps opportun sur les actifs, les transactions et les investissements des fonds spéciaux de ressources», a expliqué M. Dabiré.
Le pays doit également «exiger des ministères chargés des ressources naturelles et aux organismes de réglementation de publier des données exhaustives portant sur le volume des productions minières, la qualité des minerais, le cours des minerais et les ventes réalisées en temps opportun et sur chaque projet».
Il y a lieu aussi de «publier les contrats conclus avec les sociétés et d'adopter des lois sur la liberté d'accès à l'information», a ajouté Tiergou Pierre Dabiré.
WIS-PO/TAA