Fournitures locales dans les mines: les entreprises nationales incapables de répondre aux attentes

| 13.10.2014
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Fournitures locales dans les mines: les entreprises nationales incapables de répondre aux attentes
© DR / Autre Presse
Fournitures locales dans les mines: les entreprises nationales incapables de répondre aux attentes
L'Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) a initié en juin 2014, une collecte d'informations et de données sur le concept de fourniture locale. L'objectif de cette recherche d'informations et de données était de connaître les enjeux de la problématique de la fourniture locale afin de permettre à la société civile de participer de façon constructive au débat sur la promotion de la fourniture des biens et services dans le secteur minier. C'est ce qui justifie l'objet de cet atelier que l'ORCADE a organisé le vendredi 10 octobre 2014 à Ouagadougou.

 

Les sociétés minières au Burkina Faso ont le plus souvent recours à l'extérieur pour la satisfaction de leurs besoins en fournitures de biens et services. Cet état de fait a poussé la société civile à rechercher des informations pour connaître le potentiel et les capacités des entreprises nationales à répondre aux besoins des projets miniers en fournitures locales, en quantité et en qualité et aussi les possibilités d'emplois qui y sont liées. Mais les résultats des recherches ont montré que les entreprises nationales sont dans l'incapacité de répondre aux demandes des projets miniers. Ce qui amène les entreprises minières à faire certains de leurs achats à l'extérieur auprès des fournisseurs internationaux.

Selon le chargé des programmes de l'ORCADE, Jonas Hien, le débat sur le secteur minier est beaucoup focalisé sur ce que les sociétés minières payent en termes d'impôts, de taxes, d'emploi des nationaux dans les projets miniers. Mais, dit-il, «au fur et à mesure, on s'est rendu compte qu'il n'y a pas que ça. Il y a d'autres opportunités que le pays peut tirer, que des investisseurs nationaux peuvent également tirer». Il poursuit en disant que c'est ce qui a été appelé fournitures locales, en ce sens que les sociétés minières ont beaucoup de besoins dans beaucoup de domaines comme l'informatique, les engins roulants, les biens et services, etc. Mais, pour que les fournitures locales puissent contribuer au développement du Burkina et à l'amélioration des conditions de vie des populations, il faut que les entreprises locales relèvent le défi en répondant favorablement aux besoins importants des sites miniers.

Malheureusement, les participants à l'atelier ont tous reconnu que nos entreprises nationales sont dans l'incapacité de répondre aux attentes des sites miniers. Pour les participants à l'atelier, «chaque entreprise veut travailler individuellement et préfère perdre un marché plutôt que de s'associer aux autres pour le garder». Pourtant, ils pensent qu'une entreprise ne peut pas satisfaire à elle seule les demandes importantes des mines.

Il ressort donc de cet atelier, que pour être plus compétitives et performantes, nos entreprises nationales gagneraient à se regrouper, car, comme le dit l'adage, l'union fait la force.

Madina Belemviré

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