Sur les neuf communes minières qui ont bénéficié de l’enquête, seulement deux, à savoir les mines de Essakane et True gold entretiennent de bonnes relations avec les communautés habitant ces sites. Les relations de cohabitation des autres sites miniers tels Inata, Youga, Kalsaka et Seguenega, Taparko, de manie laissent à désirer.
Selon le chargé de programme de Orcade, Jonas Hien, le manque ou l’absence de communication, le dédommagement de ceux qui ont perdu leurs biens dû au retrait de leurs sources de revenus pour les besoins des opérations minières sont à la base de ces conflits. En plus de cela, a précisé le chargé de programme de l’Orcade, l’une des causes des conflits réside dans le fait que l’Etat n’a pas joué véritablement son rôle de préparation des populations à accepter et à bien accueillir ces sociétés minières.
Pour permettre une cohabitation pacifique entre les communautés de sites miniers et les entreprises minières, Jonas Hien pense que l’Etat doit créer les conditions de suivi des opérations des sociétés minières. «Il faut que l’Etat s’assure que les sociétés minières respectent les cahiers de charge, qu’elles respectent les préoccupations des communautés en termes d’information, de communication, de concertation et de dialogue», a-t-il recommandé. En plus de cela, poursuit M. Hien, l’Etat doit faire comprendre aux sociétés minières qu’elles sont là pour mettre en œuvre les projets miniers. A l’endroit des sociétés minières, l’ONG Orcade préconise de combler les insuffisances laissées par l’Etat. «C’est à vous de travailler à les combler de sorte à créer un bon climat avec les communautés», a-t-il soutenu.
Madina Belemviré