Le Faso Dan Fani, le textile qui fait l'objet toutes les attentions des burkinabé

| 14.03.2016
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Le Faso Dan Fani, le textile qui fait l'objet toutes les attentions des burkinabé
© DR / Autre Presse
Le Faso Dan Fani, le textile qui fait l'objet toutes les attentions des burkinabé
Le Faso Dan Fani, littéralement appelé « pagne tissé de la patrie », connait une résurrection depuis peu, au Burkina Faso, a constaté APA à Ouagadougou.


Porté par des générations de Burkinabè, c’est sous la révolution de Thomas Sankara(1983-1987), que cet habillement va connaitre un essor grâce au leitmotiv, ‘’Produisons et consommons burkinabé »
Thomas Sankara alla jusqu’à imposer par décret à ses fonctionnaires le port du Faso Dan fani et de tenues réalisées en étoffes traditionnelles.

Avec une production annuelle d’environ 800 000 tonnes, le Burkina Faso est l’un des quatre grands producteurs de coton d’Afrique, avec le Mali, le Tchad et le Bénin.

La fièvre du Faso Dan Fani contribue à créer des opportunités de richesses pour la gent féminine, avec des centaines de regroupement des femmes tisserandes en coopératives et la création d’ateliers de production.

Cet engouement est magnifié lors des vitrines internationales telles que le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou, de concours nationaux ou d’autres opérations promotionnelles des entreprises.

Remis au goût du jour sous la transition politique de 2015, avec le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, le phénomène s’est amplifié avec le nouveau pouvoir.

L’actuel Chef de l’Etat, Rock Marc Kaboré et le président du Parlement Salif Diallo, arborent le Faso Dan Fani plus que tout autre habillement.

« Le Faso Dan fani est une marque de patriotisme et de préférence nationale », explique Moussa Ouédraogo, sociologue.

Cédé entre 5000 F CFA et 50 000 F CFA (pour les complets), le Faso Dan fani est à la portée de toutes les bourses.

Les créateurs et stylistes rivalisent de créativité pour proposer plusieurs types de modèles féminins et masculins.

« Le fait que le gouvernement ait décidé de prendre le Faso Dan fani comme pagne du 8 mars ; cela crée des richesses pour notre pays. Mais il faut que le prix soit revu à la baisse pour que cela soit accessible à tous », renchérit cette tisseuse.

Coris Bank International a décidé, devant l’engouement, d’accompagner la filière, afin qu’elle soit un créneau de création de richesses et d’emplois.

La banque a annoncé la création, très prochainement, d’un fonds pour soutenir la filière et d‘un dispositif d’accompagnement financier de tous les acteurs de la filière Faso Dan Fani.

Ainsi, les groupements des femmes qui font le tissage, les acteurs de la mode qui valorisent le Faso Dan Fani, pourront s’adresser à CBI.

Toutes ces initiatives visent à faire du Faso Dan Fani, un label du Burkina Faso, qui se vendra à l’extérieur et qui sera une source de création de valeurs ajoutées pour le pays.

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